Voilà mon cœur qui bat au rythme des cœurs de nos jeunes, dans leur combat et leur résilience, dans leur joie et leur motivation. Exemplaire leur révolution !

Voilà qu’il gonfle tout orgueilleux ! Nos jeunes se soulèvent et se révoltent pour la résurrection d’un pays mourant sous les coups de serviles puissants et malveillants qui veulent le garder dans un état second et dans un coma éternel. 

Hypnotisée par des forces mystérieuses, notre génération, adolescente lors de la guerre de 75, se voit voler ses rêves, sa jeunesse et sa liberté ! 

Enchaînée comme des esclaves, réduite à l’immobilisme et au mutisme.

Battue, harassée, enlevée, mutilée et tuée au cœur de nos pensées et de notre liberté de s’exprimer et d’écrire, nos doigts coupés, nos corps dynamités, nos crânes cassés, et des vies et des vies sacrifiées. 

Écoutez ! Ecoutez ! C’est le bruit d’autres cœurs battant au même rythme que celui de vous, nos jeunes révoltés, c’est le cœur des millions et des millions de libanais exilés. 

Exilés et forcés de quitter un pays où les valeurs humaines sont devenus inexistantes. Où les opportunités de vivre décemment par leur travail sont devenues illusoires et décevantes.

Forcés de quitter leurs frères et sœurs, mères et pères, amis et voisins et leurs bien-aimés. 

Forcés de quitter cette joie de vivre, ce mode de vie unique qui immortalise le temps par cette harmonie d’être ensemble en unisson.

Forcés de quitter le confort et la consolation qu’un plat cuisiné par leur grand-mère peut leur offrir. 

Ces exilés pour qui rien n’est acquis, ont beaucoup de défis à relever à chaque instant dans leur vie à l’étranger, et cela dans un contexte de beaucoup plus de combativité et de compétitivité. 

Perdus dans un univers dans lequel personne ne connaît personne, leur chemin s’avère laborieux et douloureux. 

Obligés à réapprendre à vivre, seuls, à endurer rudement et noblement la nostalgie et le chagrin du pays et à se sacrifier pour finalement gagner leur place dans un univers étranger et parfois hostile ! 
Rude, cruelle la reconstruction d’une vie. C’est entreprendre à nouveau et s’ingénier à se renouveler ; c’est s’oublier et s’adonner à un avenir confus et aléatoire. 

Ne plus parler sa langue, ne plus se procurer ce plaisir de recevoir la tendresse et la bienveillance des siens, essayer de s’intégrer dans un nouveau mode de vie et toujours s’évertuer à détecter dans les rues et partout où l’on passe un de ses compatriotes, sunnite, chiite, maronite, orthodoxe, catholique, druze… pour retrouver une part de soi, ses repères et un meilleur sens à sa vie. 

Et puis ces exilés, toutes religions confondues, partent en marche pour briller et s’acharner à réussir et à oublier le temps banal qui passe sans la tendresse et l’amour gratuit et inconditionnel de sa famille ! 

Émigrer, plus une option qu’une obligation. 

Librement on vit et librement on choisit et librement on décide. Rien ne doit nous être imposé. 

Le chemin vers la liberté et la délivrance semble périlleux et semé d’embûches. 

Mais le bruit des cœurs de tous les libanais est plus puissant et son écho résonne aux quatre coins du monde, même les plus abominables persécuteurs ne sauront le calmer. 

Au nom du sang qui bat dans le cœur de chaque libanais, continuons et construisons un nouveau Liban.
Au nom du sang qui a coulé, n’acceptons plus qu’ils nous réduisent au silence et abattent encore une fois notre liberté et notre fierté d’être Libanais. 

Révoltons-nous ! 

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