Le Logo du Fonds Monétaire International (FMI)
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De source médiatique, on indique que le Fonds Monétaire International aurait informé les autorités libanaises que les propositions d’amendements de la régulation de secret bancaire seraient insuffisantes.

Pour rappel, de nombreuses critiques concernaient ce projet de loi, notamment le manque de rétroactivité des mesures pourtant réclamées afin de révéler les nombreuses infractions commises par des hommes politiques, des banques et leurs dirigeants qui ont oeuvré en coulisse afin d’obtenir une immunité.

Hier déjà, le président de la république avait renvoyé ce texte devant le parlement, citant notamment certains manquements des observations et des conditions posées par le Fonds Monétaire International qui conditionne l’aide économique au Liban à une série de mesures.

Outre le secret bancaire, il est demandé au Liban de procéder à une structuration du système bancaire ou encore à l’unification des taux de change, une mesure par exemple qui pourrait officialiser l’insolvabilité de nombreuses banques ce que leurs dirigeants refusent à faire alors qu’elles sont considérées comme en état de défaut de paiement depuis novembre 2019 par les agences de notation internationales et l’instauration d’un contrôle informel des capitaux. Ainsi, l’audit des 14 premières banques libanaises est retardé en raison de la crainte de voir être révélées de nombreuses malversations commises par leurs dirigeants qui menacent d’une grève générale et de fermeture de leurs établissements en cas de poursuite des procédures judiciaires à leur encontre alors que le Liban s’était engagé à débuter la restructuration du secteur dès novembre.

L’audit de la Banque du Liban est également demandé par le FMI mais se heurte à la mauvaise foi de son gouverneur Riad Salamé, accusé à l’étranger et localement de détournements de fonds et de blanchiment d’argent.

Si les conditions jugées essentielles pour le FMI ne sont pas respectées côté libanais, la conclusion d’un accord définitif pourrait s’avérer être compliqué alors que la crise économique que traverse le Liban s’aggrave de manière exponentielle. Ainsi, si les réserves monétaires de la Banque du Liban sont passées à moins de 10 milliards de dollars, droits de tirage du FMI compris, la détérioration de la parité de la livre libanaise s’effondre également ces derniers jours, allant de plus bas historique en plus bas historique.

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