A l’issue d’une réunion tenue au Palais présidentiel de Baabda, le Conseil suprême de la défense a déclaré l’état d’urgence sanitaire ainsi que l’imposition d’un couvre-feu à partir du jeudi 14 janvier à cinq heures du matin jusqu’au lundi 25 janvier à cinq heures également.

La circulation est complètement interdite mise à part quelques rares exceptions, et la réduction du trafic aérien de 20%. Les hôpitaux privés seront l’objet de poursuites judiciaires et administratives s’ils n’augmentent pas ou refusent d’ajouter des lits de soins intensifs dédiés au traitement des patients de Covid-19. Il a été demandé au ministère de l’Information de prendre les mesures nécessaires afin d’intensifier les campagnes de sensibilisation.

Les interdictions

Dans les détails de ces mesures indiquent que toutes les administrations et institutions publiques et privées, les garderies, les écoles et les universités publiques et privées, les entreprises et sociétés privées, les commerces, les jardins publics, corniches, terrains et les salles de sport, les bureaux, les marchés, le casino du Liban, les cinémas, les musées et les théâtres seront fermés.

Les cérémonies publiques et privées sont interdites ainsi que les rassemblements de toute sorte. Le ministère de l’Intérieur et les autorités religieuses fermeront les lieux sacrés et interdiront également les rassemblements. Pas de circulation alternée puisque la circulation est proscrite.

Les passagers en provenance de Bagdad, d’Istanbul, d’Adana, du Caire et d’Addis-Abeba, qui constituent 85% du nombre de cas contaminées à leur arrivée sur environ 500 cas par mois, seront obligés à séjourner à leurs frais pendant 7 jours dans un hôtel et à effectuer un examen PCR à leur arrivée, et un deuxième après six jours. Quant au trafic terrestre, les voyageurs arrivant par les frontières terrestres et maritimes seront interdits, à part ceux qui font escale au Liban pour un transit imminent.

Les exceptions

Pour ce qui est des exceptions, il a été décidé d’en accorder aux équipes du ministère des Travaux Publics et du Transport chargées des routes, des cours d’eau et de la circulation, et le ministre en question sera chargé de l’émission des permis nécessaires.

D’autres exceptions seront également de mises et concernent les secteurs et/ou personnes suivantes :

– Les ministères de la Défense, de l’Intérieur et des Municipalités.

– La direction générale de la Sûreté Générale

– La Croix Rouge Libanaise, la Défense civile, les Pompiers.

– Le ministère de la Santé Publique et ses équipes volontaires.

– Les hôpitaux publics et privés et les centres de soins.

– Les pharmacies et les laboratoires.

– La direction générale de la CNSS.

– Les compagnies d’assurance, les contrôleurs sanitaires, les audits.

– L’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, les ports, et leurs administrations.

– L’Electricité du Liban, les entreprises chargées de la distribution d’électricité, la direction générale du ministère de l’Energie et des Eaux, les installations pétrolières, les stations d’essence, les entreprises chargées de la distribution du gaz et de l’eau.

– Ogero, le ministère des Télécommunications.

– Les juges, les avocats, certaines organisations internationales et certains institutions religieuses.

– Les chefs et les membres du corps diplomatique, de la Croix-Rouge internationale et du personnel des Nations Unies, pour les missions d’urgence conformément à une décision rendue par le Coordinateur spécial des Nations Unies.

– Le clergé impliqué dans les œuvres sociales et possédant une carte délivrée à cet effet par les autorités religieuses et dont l’utilisation est restreinte pendant la période de fermeture.

  • – Les motos pour les services de livraisons à domicile.
  • – Les voitures qui se dirigent vers et depuis l’aéroport de Beyrouth avec le billet d’avion comme preuve en leur possession.
  • – Les camions de transports de marchandises (laitages, fruits et légumes, viandes, produits animaliers)

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