Le député dénonce également le non-respect par les importateurs de médicaments de la grille tarifaire publiée par le ministère de la santé.

À l’issue de la réunion de la commission parlementaire d la santé ce mardi 4 janvier, son président, le député Assem Araji a indiqué que le taux d’occupation des lits COVID a fortement augmenté cette semaine.

Ainsi, sur 916 lits, désormais 700 lits sont occupés, soit 40 lits de plus par rapport à la semaine dernière. Le parlementaire appelle par conséquent la population à la prudence face à l’épidémie alors que 1500 membres du personnel infirmier auraient quitté le pays des cèdres. 85% des personnes actuellement hospitalisées ne seraient par ailleurs pas vaccinées. Quant aux personnes vaccinées et hospilisées, il s’agirait principalement d’individus présentant des maladies chroniques ou souffrant d’immunodéficience.

Cette information intervient alors que le ministre de la santé Firas Abiad qualifiait la situation actuelle sur le front sanitaire sous contrôle à l’issue d’une réunion avec le premier ministre Najib Mikati. Pour l’heure, selon ce dernier, le nombre de personnes actuellement placées en soin intensif n’aurait pas significativement augmenté.

Cependant, les autorités se préparent à une hausse prochaine du nombre de cas, avec notamment la mise en place d’un hôpital de campagne au BIEL alors que les autorités libanaises appellent également les cas contacts à se confiner quelques jours.

L’attitude des importateurs de médicament à nouveau dénoncée

Par ailleurs, Assem Araji a également dénoncé l’attitude des importateurs de médicaments qui ne respecteraient plus la grille tarifaire du ministère de la santé.

S’il s’agit aujourd’hui de mettre fin aux monopoles de l’importation de certains médicaments alors que la plupart des subventions dont jouissaient jusqu’à récemment les patients ont été levées par la Banque du Liban, le député a fait part de son inquiétude face aux fortes augmentations des prix actuels, induits par l’effondrement de la livre libaise face au dollar. Cette hausse concerne notamment les médicaments à destination des patients souffrant de maladies chroniques.

Les importateurs de médicaments accusent, de leur côté, le ministère de la santé de ne pas prendre en compte l’évolution du taux de change du dollar au marché noir et exigent par conséquent une révision hebdomadaire des prix, induisant par conséquent une pénurie de certains produits actuellement.

Par ailleurs, le député précise que le processus d’approbation des lignes de crédit nécessaires à l’achat des médicaments par la Banque du Liban demeure complexe et long et ne répond pas à la demande actuelle. Ainsi concernant les maladies chroniques, si la demande atteint 500 colis, la Banque du Liban n’accepterait de financer que 200 d’entre eux.

Parmi les projets pour résoudre la crise actuelle, si le gouvernement ne se réuni pas, un comité interministériel constitué par les ministres des finances, de la santé publique et du travail pourrait être mis en place.

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