Aucune nouvelle annonce concernant le gouvernement n’est prévue au calendrier après une semaine marquée par le transbordement de la crise entre présidence de la république et premier ministre désigné au Parlement où était organisé un débat.

Le président de la chambre Nabih Berri aurait ainsi réitéré son soutien à la désignation de Saad Hariri comme prochain premier ministre et appelé à la formation d’un nouveau conseil des ministres dans les plus brefs délais en dépit d’une crise qui apparait insurmontable.

Des sources proches de la Présidence accusent ainsi Saad Hariri de vouloir nommer à lui-tout seul les ministres chrétiens de son gouvernement et également de disposer à la fois des ministères de la justice et de l’intérieur, des portefeuilles clés dans le cadre de la lutte contre les détournements de fonds et alors que certains dossiers judiciaires impliqueraient certains de ses proches comme le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé.

Les négociations entre le Président de la République, le général Michel Aoun et le premier ministre désigné Saad Hariri semblent être ainsi au point mort. Aucun rendez-vous n’est à l’ordre du jour alors que le patriarche maronite a exhorté Saad Hariri à présenter une liste mise-à-jour au chef de l’état à l’occasion de son sermon dominical, prenant ainsi à contrepied son précédent positionnement sur ce plan. Pour sa part, le premier ministre désigné semble se tenir à la liste de 18 ministres qu’il a déjà présenté en novembre dernier, n’ayant donc pas encore pris en compte les remarques y compris de ses alliés dans son bras-de-fer, à savoir celles concernant la constitution d’un gouvernement de 24 membres, une suggestion de Nabih Berri et de Walid Joumblatt.

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