Le ministre sortant des finances Ghazi Wazni s’est déclaré en faveur de la suspension du secret bancaire pour une durée d’une année, cela afin de permettre que soit mené l’audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban.

Ghazi Wazni s’exprimait ainsi dans les colonnes du quotidien anglophone libanais The Daily Star.

Il a cependant précisé qu’il reviendra au parlement d’adopter cette proposition qui intervient alors que le gouverneur de la Banque du Liban a réitéré son refus, sur les ondes de la chaine saoudienne Al Hadath, de transmettre les documents de la banque centrale liés à celle-ci elle-même ou aux banques privées au prétexte de la législation locale du secret bancaire et du code de la monnaie et du crédit. Ces documents sont pourtant nécessaires pour mener une procédure complète d’audit juricomptable de l’établissement financier local. Seuls, les documents liés aux comptes des ministères et des institutions publiques pourraient être transmises.

Cependant, les experts juridiques notent que les questions auxquelles Riad Salamé refuse de répondre ne sont pas concernées par la législation du secret bancaire mais liées aux différents protocoles de la Banque Centrale. Il s’agit d’en déterminer le fonctionnement et les personnes impliquées.

Certains députés – dont une majorité serait par ailleurs actionnaires ou ayant des intérêts au sein de banques – se seraient également montrés opposés à la levée du secret bancaire même pour une année,

De son côté, Ghazi Wazni a rappelé que les comptes publics ne sont pas couverts par le secret bancaire. Par ailleurs, il indique que les comptes du secteur privé, à savoir des banques, ou encore des transactions de la Banque du Liban font l’objet d’un débat actuellement.

Il a également admis que la recommandation à ce que soit mené un audit juricomptable des comptes de la Banque du Liban par le Parlement n’est pas contraignante, contrairement à ce qu’affirmaient certains députés. Cet audit est cependant considéré comme nécessaire pour le chiffrage des pertes de la Banque du Liban et le déblocage de l’aide internationale nécessaire pour le pays des cèdres face à la crise économique qu’il traverse actuellement.

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