S’exprimant à l’ouverture du sommet, le Président de la République Michel Aoun, a indiqué qu’il a appelé tous les partis politiques à participer, considérant que la Paix Civile constitue une ligne rouge. Il a, par ailleurs, indiqué que les incidents de Tripoli, Beyrouth et Ein Remmeneh constituent un avertissement qui a failli provoquer un conflit sectaire sous le prétexte de demandes sociales.

Certains prennent avantage de la colère du peuple et de ses demandes légitimes pour générer de la violence et un chaos et ainsi appliquer des agendas étrangers suspects, juge le chef de l’état.

Le discours du Président de la République

Bienvenue et je remercie votre présence à cette rencontre qui porte un seul titre : la protection de la stabilité et de la paix civile, en particulier avec la situation récente.
C est pourquoi j’espérais que toutes les parties et les forces politiques se regroupent, a paix civile étant une ligne rouge supposée permettre de rencontrer toutes les volonté pour la fortifier. Il s’agit de la responsabilité de tous et non pas d’un individu, peu importe ses responsabilités, ni un parti ou d’un autre.

Ce qui s’est passé dans la rue ces dernières semaines, notamment à Tripoli, Beyrouth et Ein Remmeneh, doit être un avertissement pour nous tous. Il s’agit de sentir les dangers pesant sur la sécurité et qui ont frappé aux portes de la sédition et des exigences sociales. Il est clair que certains utilisent la colère des gens et leurs revendications légitimes pour générer la violence et le chaos et cela pour réaliser des objectifs externes suspects pensant ainsi obtenir des gains politiques sur la scène domestique.

Nous avons atteint un climat de la guerre civile de manière inquiétante par des préjugés religieux et confessionnels, par l’émergence d’émotions, de la violence et l’atteinte aux biens publics et privés, le mépris des religions et les insultes.

Compte tenu de cette situation sans précédente, et du retour au langage de la guerre civile par lequel le Liban a déjà payé cher par le passé, j’ai dû appeler à cette rencontre nationale pour de mettre fin de manière définitivement à ce manquement sécuritaire.

La différence politique est saine et fondée sur la vie démocratique, mais face au risque de la paix civile, et peu importe les discours, nous ne devons pas laisser une étincelle partir.

Eteindre le feu n’est pas facile surtout s’il est incontrôlable., C’est notre ressort à tous, présents et absents.

Aujourd’hui, notre pays traverse la pire crise financière et économique, et notre peuple vit dans la souffrance quotidienne par crainte. Il s’inquiète pour son avenir, et craint désespérément de perdre son emploi et une vie digne.

Je le dis, peu importe quel sauvetage est possible.
Certains restent à jouer avec la sécurité et la rue, les émotions sectaires et doctrines, à mettre des bâtons dans les roues et à agir avec certaines parties externes qui cherchent à faire du Liban un terrain de confrontation, et à réaliser des gains en affamant les gens, à les intimider et à les étouffant économiquement.

Si nous pensons que l’effondrement exclut quelqu’un, nous nous trompons.
La faim et le chômage n’ont pas une couleur sectaire ou politique, nous sommes tous importants.
La violence dans la rue n’est que des fils qu’on fait bouger pendant une heure et on arrête de bouger de notre plein gré.

Nous ignorons les leçons du passé récent, ainsi que les leçons de la région. .

Face aux défis décisifs du Liban, compte tenu de la situation interne, des vagues sévères qui frappent notre pays et des dangers connus induits par la loi (réglementation américaine) CAESAR, l’unité est nécessaire.

Aujourd’hui, l’objectif de cette réunion est de renforcer cette unité.
La différence d’opinion est un droit humain et un catalyseur intellectuel, mais nous devons être une main face à la sédition et protéger la paix civile afin de ne pas entrer dans un tunnel sans en sortir.
Cela est la vraie ligne rouge et l n’y aura pas de clémence envers ceux qui essaient de la franchir.