Comprendre le Riad Salamé pour les Nuls

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Donc pour résumer le show (off) d’hier, Riad Salamé a affirmé tout et son contraire et il est temps un peu de débugger ses propos puisque certains ont vite été très superficiels sur la chose.

1- La BdL fournira les documents pour l’audit juricomptable des comptes des ministères et des institutions publiques mais pas la totalité de ses documents à elle toujours sous le couvert du secret bancaire suite à la recommandation du parlement qui s’était réuni vendredi et non à l’obligation contraignante d’une loi. Conséquence: Pas d’audit des comptes de la BdL elle-même et au fait … j’ignorais qu’on avait déjà nommé un cabinet pour auditer les comptes des ministères. Les documents seront donc transmis … mais à qui?

2- 30 milliards de dollars sont sortis du système bancaire au cours de l’année soit depuis novembre 2019. À cette époque, on n’aurait pas instauré un contrôle des capitaux? Ah oui ce sont les banques qui l’ont fait.
Mais au fait alors, où est passé cet argent? C’est indirectement admettre qu’il y a eu des sorties financières et d’autres détournements de fonds puisque l’excuse citée par Riad Salamé d’achat de l’immobilier ne tient pas, l’argent changeant juste de main mais restant dans ce cas là dans le système, ne pouvant pas en sortir.

3- Les dépôts sont safe mais cela n’est juste qu’un détail comme dirait Salim Sfeir:
“les dollars de vos relevés bancaires ne sont que des dollars virtuels et ont été transformés en livres libanaises”
Safe avec une dégradation de la parité de 1 500 LL/USD à 8 000 LL/USD?
J’aimerais bien en comprendre la logique alors…Cela signifie surtout que les banques ont transformé les dollars de leurs clientèles en livres à placer auprès de la BdL pour engranger la différence entre taux d’intérêts en livre et dollar d’où les profits importants ces dernières années des banques mais que désormais, elles sont débitrices d’importantes sommes en dollars qu’elles ne possèdent plus.
Il admet par conséquent que grosso modo les banques sont désormais insolvables par cette fameuse ingénierie financière dont il a été lui-même l’auteur, puisqu’elles avaient transféré d’importantes sommes en dollars auprès de la BdL pour être transformées en livres libanaise, une livre qui s’est bien dépréciée face au billet vert.

En fait, ils prenaient tous les libanais pour des idiots.

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