Un rapport publié par Human Rights Watch accuse les autorités libanaises de négligence sur le dossier de la vaccination des personnes les plus vulnérables comme les réfugiés ou encore les travailleurs étrangers. En cause, des interférences politiques et un défaut d’information, estime l’ONG.

Selon HRW, 4 fois plus de réfugiés syriens et 3 fois plus de réfugiés palestiniens seraient ainsi décédés du COVID19, alors que parmi les personnes ayant bénéficié du programme de vaccination, ont été comptabilisés seulement 2.86% de ressortissants syriens et 5.36% de ressortissants palestiniens, alors que les étrangers constituent 30% des personnes

“Au 5 avril, seuls 3 638 Palestiniens et 1 159 Syriens avaient été vaccinés, bien que 19 962 réfugiés et agents de santé palestiniens et 6 701 réfugiés syriens soient éligibles à la première phase du déploiement du vaccin”, déplorent les auteurs de ce rapport qui rappellent que des hommes politiques libanais et notamment des parlementaires ont bénéficié de doses de vaccin en secret, contrevenant ainsi à l’égalité de la distribution spécifiée dans le cadre du financement du programme par la Banque Mondiale.

Certains réfugiés syriens ne s’enregistreraient pas sur la plateforme de vaccination en raison de leur présence illégale au Liban. Ils craignent ainsi être déporté vers la Syrie. HRW rappelle que seule 20% des 1.5 millions de réfugiés bénéficient d’un permis de résidence légal. Cette discrimination toucherait également les 200 000 réfugiés présents, toujours selon le rapport.

Par ailleurs, les ressortissants étrangers n’ont pas accès aux informations concernant le programme de vaccination.

Selon le rapport, le Liban a ainsi hébergé un réfugié syrien pour 7 habitants fin 2019. Seul Aruba avec 1 réfugié pour les 6 habitants est devant le Pays des Cèdres.

Lire le rapport (en anglais)

Lebanon: Refugees, Migrants Left Behind in Vaccine Rollout

Un commentaire?