Déjà confronté à une pénurie de fioul amenant à un rationnement de 4 heures par jour, le réseau de distribution de l’électricité publique s’est effondré induisant une pression supplémentaire sur les générateurs de quartier qui ne peuvent fonctionner que s’ils ont encore du carburant.

Cet effondrement a été induit par l’occupation de plusieurs stations de distribution de courant par des manifestants qui réclamaient plus d’électricité pour leur région, un risque que soulignait déjà hier l’entreprise publique.

Hier déjà, les stations de distribution de d’Al-Harj, Basta, Tyr, Baalbek, Al-Musayleh, Al-Zahrani, de Tyr, d’Al Masalih et de Nabatieh étaient occupées.

A Al Harj, les employés de l’EDL ont même été empêchés d’accéder à leur entreprise et ont été menacés. Suite à cela, l’EDL indique avoir été obligée de couper l’alimentation de l’électricité de cette station de distribution afin de préserver la sécurité des manifestants. De stations de distributions à Saïda ont également été déconnectées du réseau pour ensuite être réactivées après intervention des Forces de Sécurité Intérieure.

Les centrales de production d’électricité de Zahrani et de Jiyeh ont également vu leurs portes être forcées, amenant à une baisse de la production à moins de 800 mégawatts. Pour rappel, la capacité totale de l’EDL est de 2000 mégawatts soit en dessous des 3000 mégawatts nécessaires. Elle a baissé à 800 mégawatts faute d’avoir pu disposer des sommes suffisantes en vue d’acheter le fioul nécessaire à ses centrales en raison des difficultés de la Banque du Liban à ouvrir les lignes de crédit nécessaires au déchargement des tankers pourtant présents au large des côtes libanaises.

Par ailleurs, diverses régions tentent de mettre en place des solutions.

À Zahlé, la compagnie locale EDZ indique continuer à produire selon les quantités de fioul disponibles. Elle ne peut révéler le programme de rationnement de l’électricité pour l’heure et indique vouloir alimenter les différentes zones qu’elle sert, les unes après les autres.

L’union des municipalités du Kesrouan a indiqué souhaiter répondre à la crise actuelle en contactant l’EDL et les compagnies de distribution de fioul. Il s’agirait d’obtenir la part de la région au bénéfice des générateurs de quartiers hôpitaux et boulangeries “à n’importe quel prix et par n’importe quel moyen et quel qu’en soit le coût”.

Un programme de surveillance des stations services et des autres établissements critiques comme les pharmacies et les boulangeries sera mis en place pour éviter tout abus.

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