Le quotidien anglophone libanais the DailyStar indique que les Etats-Unis pourraient prochainement sanctionner des alliés politiques du Hezbollah et notamment le Courant Patriotique Libre.

Selon le journal, les sanctions américaines visant le mouvement chiite lui-même seraient déjà à leurs maximum. Citant des sources politiques, le train de sanctions déjà annoncées les derniers mois, visant notamment des parlementaire comme Mohammed Raad ou Amine Cherry, ou encore la banque Jamal Trust Bank, ne seraient qu’un début et que de nouvelles mesures seront prochainement annoncées.

Seul le Président du Parlement Nabih Berri ainsi que sa famille seraient, pour l’heure, épargnés, les USA considérant qu’il est le seul médium de communication avec le Hezbollah. Une source a indiqué que les cadres du Courant Patriotique Libre, parti présidentiel pourraient intervenir avant ceux du mouvement Amal.

Le journal indique que les rumeurs faisant état de sanction contre Nabih Berri auraient été véhiculées par des membres du Département d’Etat suite à la visite de ce dernier en Irak ou il aurait rencontré le Grand Ayatollah Ali al Sistani. Dès lors, son nom aurait été ajouté sur la liste des personnes sanctionnées jusqu’à ce qu’il dépêche une délégation à Washington. Ces mesures auraient été seulement désactivées pour l’heure, indique l’article.

Pour rappel, des sanctions visant le Courant Patriotique Libre ont déjà été évoquées par le sous secrétaire d’état américain en charge du Proche Orient, David Schenker, lors d’une interview diffusée par la chaine de télévision LBCI. Ce dernier, alors de passage au Liban, avait indiqué que des mesures pourraient rapidement être mises en place contre toute personne soutenant le Hezbollah, quelques soient leurs religions et partis politiques, allusion considérée directe au CPL.

Plus de précisions

Le DailyStar indique qu’il pourrait notamment s’agir du Président du CPL et Ministre des Affaires Etrangères, Gébran Bassil mais des sources ont également estimées que, pour l’heure, Washington n’est pas certaine de son efficacité, en raison notamment de l’influence du parti qu’il dirige au sein de la communauté chrétienne.

Le quotidien croit savoir que cela expliquerait les derniers propos du ministre qui soulignait que le Hezbollah ne représente pas le Liban. On l’aurait également mis en garde contre le fait de soutenir le mouvement chiite au risque de couper tout lien avec les Etats-Unis.

Lors de la visite de la délégation libanaise à l’occasion de la 74ème assemblée générale des Nations Unies, ce dernier aurait été boycotté par les autorités américaines, aurait indiqué un ancien fonctionnaire du département d’état américaine. Des rumeurs indiquent qu’un de ses proches, le député César Abi Khalil, se serait vu refusé un visa d’entrée aux USA récemment. Ce dernier aurait toutefois réfuté cette information.

Pour sa part, des sources proches du Ministère des Affaires Etrangères libanais estiment que des sanctions visant le chef de la diplomatie seraient une erreur, Gébran Bassil étant l’un des promoteurs de la politique de dissociation libanaise.

Cependant, des sources proches du Département d’Etat Américain indiquent pour leur part que “tant que l’administration actuelle (américaine) reste au pouvoir, les sanctions continueront et que leurs homologues libanaises sentent actuellement la pression augmenter “autour d’elles””.

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