La Barclays Capital estime que les autorités libanaises ne pourront effectuer les réformes nécessaires dans un avenir proche, en raison des mouvements sociaux et de l’absence de consensus politique à leurs sujets.

La banque d’affaire note l’absence de progrès concernant la restructuration de la dette publique depuis la déclaration d’un état de défaut de paiement en mars 2020. Cette situation s’est encore aggravée avec l’épidémie du coronavirus COVID19 poussant les autorités à adopter des mesures qui ont encore participé à encore plus contracter l’économie locale.

Le PIB réel du Liban devrait continuer à s’effondrer à hauteur de 15% en 2020 après une contraction déjà de 6.5% en 2019. L’inflation pourrait même atteindre 76% fin 2020.

Les discussions entre les autorités libanaises et le Fonds Monétaire International font également face à un certain nombre de défis, notent les auteurs du rapport. Ils indiquent ainsi que les désaccords entre gouvernement libanais et la Banque du Liban au sujet des pertes financières pourraient aboutir à l’échec des négociations en cours.

L’association des Banques du Liban accuse par ailleurs les autorités libanaises d’avoir sur-estimer les pertes du secteur financier.

Selon la Barclays Capital, la restructuration de la dette libanaise pourrait dépendre du soutien des banques au plan de réforme économique, puisqu’elles détiendraient 1/3 des eurobonds et donc sont en position de blocage des négociations avec les créanciers.

Sur le plan politique, la Barclays note que la restructuration de la dette libanaise et l’accord avec le FMI dépendrait d’un vote du parlement, tout comme les législations concernant le contrôle des capitaux ou la fin du maintien de la parité entre dollar et livre libanaise et toute décôte.

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