Gebran Bassil répond et accuse les Etats-Unis de protéger les corrompus

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Le dirigeant du Courant Patriotique Libre Gebran Bassil a accusé les Etats-Unis de l’avoir fait chanter avant de lui imposer des sanctions économiques.

Avant de se voir imposer des sanctions économiques, Bassil a indiqué avoir reçu 4 demandes des Etats-Unis dont celle de rompre ses liens avec le Hezbollah. Il aurait cependant indiqué que cela induirait une guerre civile.

La vérité est une route difficile avec les Etats-Unis, le choix n’était pas difficile, estime le dirigeant du CPL avant de souligner que le choix qui s’imposait à lui n’était pas difficile face au sacrifice de nombreuses personnes pour le Liban.

L’imposition de ces sanctions était déjà sur la table dès 2018, lors de la formation du deuxième gouvernement Hariri. Gébran Bassil indique avoir été toutefois nommé suite à l’insistance même de Saad Hariri.

Dans toutes nos discussions avec les Américains, ils n’ont jamais évoqué l’histoire de la corruption de 2005 à aujourd’hui. Nous leur avons demandé d’arrêter l’aide et le soutien aux corrompus

Gebran Bassil a également indiqué que les autorités des Etats-unis n’ont communiqué aucune information au Liban concernant le transfert illégal de fonds à l’étranger.

Le dirigeant du CPL indique que ces sanctions n’auront aucun impact sur la formation actuelle du prochain gouvernement libanais et évoque son souhait de développer des relations avec la nouvelle administration américaine, en allusion à la victoire de Joe Biden aux élections américaines.

Si j’accepte de rompre les relations avec le Hezbollah, serai-je toujours accusé de corruption, s’interroge Gebran Bassil avant de conclure en réclamant une compensation financière et morale de la justice américaine, suite à la prise de cette décision.

Pour rappel, des sources américaines accusent Gebran Bassil d’être impliqué dans des schémas de corruption. D’autres trains de sanctions économiques visant des personnalités de premier plan devraient suivre, indiquent certaines sources de Washington, allusion indirecte au Président de la Chambre Nabih Berri.

Des sanctions économiques américaines ont déjà touché 2 alliés du Hezbollah, les anciens ministres Youssef Fenianos et Ali Hassan Khalil, ce dernier étant le bras-droit du Président de la Chambre Nabih Berri, dirigeant du mouvement Amal et étant accusé de corruption et de collusion avec le mouvement chiite.De même, des sanctions visant des responsables du CPL étaient évoquées depuis un certain temps.

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