Sur le front gouvernemental, aucun progrès n’a été constaté dans le bras-de-fer entre la Présidence de la République et le Premier Ministre désigné, alors que le Président du Parlement Nabih Berri se prépare à faire pression avec une proposition appelant à la formation d’un cabinet de 24 spécialistes non partisans sans droit de veto d’aucune partie.

Cette énième pourrait intervenir dès le retour de Saad Hariri au Liban, ce dernier étant reparti à Abu Dhabi après la session parlementaire consacrée à la lecture de la lettre du Président de la République adressée au Parlement, vendredi dernier, et le débat organisé le samedi suivant.

Selon certaines sources, le différend entre les 2 hommes se heurterait toujours à la nomination des ministres chrétiens du prochain cabinet et à l’attribution des ministères de la justice et de l’intérieur, devenus critiques après la mise en examen de certains proches du premier ministre désigné Saad Hariri.

Ainsi le président de la chambre, sur une idée de l’ancien député Walid Joumblatt, proposerait la mise en place d’un gouvernement de 24 membres dont huit ministres au président de la république, le général Michel Aoun, huit ministres au premier ministre Saad Hariri et huit ministres au mouvement Amal de Berri, le Hezbollah et leurs alliés. Si cette proposition est acceptée, un gouvernement pourrait être même annoncé d’ici 2 semaines.

Pour rappel, cette proposition avait précédemment pourtant été rejetée par Saad Hariri qui souhaiterait la formation d’un gouvernement de 18 membres. Il avait ainsi proposé cette formule le 9 décembre, formule à son tour rejetée par la Présidence de la République. Pour sa part, Saad Hariri accusait la Présidence de la République et le Courant Patriotique Libre à souhaiter obtenir un droit de véto au sein du prochain cabinet. Il estimait également que le président souhaitait modifier la constitution libanaise en cherchant à obtenir sa démission.

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