La Banque du Liban a réitéré son souhait de fournir aux banques commerciales participant au programme Sayrafa des dollars alors qu’elle avait toutefois indiqué manquer de devises étrangères hier pour poursuivre le programme de subvention à l’achat de médicaments.

Selon les responsables de la Banque du Liban, il s’agirait de réguler le marché parallèle. Ainsi, les banques ou les changeurs agréés devront demander à leur clientèle des justificatifs d’identité pour acheter ou vendre des dollars. Cette politique vise à ne pas permettre à ce que soit mise en place une politique spéculative au bénéfice du dollar et au détriment de la livre libanaise. Tout agent de change violant cette disposition pourrait voir sa licence être révoquée par la Banque du Liban, elle-même.

Cette information intervient alors que certains changeurs ont indiqué qu’une grande partie de leur clientèle refuserait de présenter une carte d’identité pour des sommes allant de 100 USD à 5 000 USD.

Cette mesure vise à empêcher les foyers libanais d’accumuler des devises étrangères pour la consommation locale. Seuls les personnes devant envoyer des fonds à l’étranger pourraient ainsi se voir autoriser la vente de billets verts.

Les observateurs s’interrogent donc sur la capacité financière réelle de la Banque du Liban à respecter son objectif, alors que ses réserves monétaires disponibles seraient sur le point d’être épuisées, après avoir signifié l’arrêt du programme de financement à l’achat de médicaments dès hier.

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