Après avoir mis en garde contre l’instauration de nouvelles taxes visant à financer les administrations publiques aux dépens du secteur privé, il y a quelques jours, le Président de la Chambre de Commerce de Beyrouth, Nicolas Chammas, a appelé à la grève ce jeudi de 11h à 12h.

Sur place, plusieurs centaines de commerces ont ainsi fermé leurs portes dans les différents quartiers de la capitale. Ils entendent ainsi protester contre la détérioration des conditions économiques et la sévère chute des chiffres d’affaires qui les impacte. L’absence de croissance économique aggrave la situation des marchands.

Egalement, certains commerçants soulignent la corruption qui ravage les administrations publiques, augmentant ainsi le coût d’importation de leurs marchandises. L’Etat reste par ailleurs confronté à de lourds déficits publics qui atteignent 150% du PIB.
Une légère amélioration de ce déficit a été noté par le Ministère des Finances les 4 premiers mois de l’année. Cependant, elle serait au prix de retards de paiement de l’état vis-à-vis de certains secteurs, dont le secteur hospitalier ou encore le BTP seul à hauteur de 900 millions de dollars.

Aussi sur le banc des accusés, le taux de change, alors que la circulaire 530 a mis en place un mécanisme spécifique pour faciliter l’importation d’essence, de blé ou encore de médicaments au taux officiel de 1507 LL.USD, nombreux sont les autres secteurs d’activité qui restent confrontés à l’augmentation du taux de change officieux, certaines sources indiquant que ce dernier ayant même atteint la semaine dernière le seul de 1800 LL/USD.

Cette crise du dollar fait craindre une prochaine dévaluation de la Livre Libanaise face au dollar, le Liban étant un pays essentiellement importateur et donc dépendant des prix fixés internationalement.

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