Après la crise économique qui ravage le Liban, la FINUL pourrait être également en crise financière, cette fois-ci induite par un manque de liquidité au niveau de l’ONU. Selon un rapport de l’institution internationale, il manquerait au budget de la FINUL, 404 millions de dollars. Quant à l’ONU, au total, plus de 3.7 milliards de dollars manqueraient dans ses caisses pour le bon fonctionnement des casques bleus dans le monde, soit plus du double par rapport à l’année dernière.

Ce rapport a été établi par la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies pour la stratégie de gestion, la politique et la conformité Catherine Pollard qui indique que les déficits de l’institution interviennent de plus en plus tôt.
Catherine Pollard précise que le budget de l’ONU est séparé du budget consacré au maintien des casques bleus.

Cependant, si selon les règlements en place, les 193 états membres de l’organisation sont dans l’obligation de payer un quote part à ces opérations – les membres du Conseil de Sécurité de l’ONU ayant accepté un quote part supérieur en général -, seuls 30 pays membres ont pour l’heure versés de manière effective les sommes attendues, contre 41 en 2018.

Parmi les mauvais payeurs, les États-Unis avec environ 2,3 milliards de dollars de dette, le Brésil avec 287 millions de dollars de dette, l’Espagne avec 110 millions de dollars, la France et l’Ukraine environ 100 millions de dollars.

Quant aux autres états, la somme totale des paiements dûs se monte à 729 millions de dollars.

Pour rappel, la FINUL a été créée en 1978 suite à l’invasion israélienne de cette année-là. Sa mission principale aujourd’hui est d’aider l’état libanais à restaurer et à garantir sa souveraineté au Sud Liban. Elle surveille notamment l’application de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l’ONU.

Lors du renouvellement de son mandat, les USA auraient suggérer à élargir sa mission en lui permettant de perquisitionner directement dans les domiciles des résidents dans ses zones alors que pour l’heure, cette procédure doit se faire en coopération avec l’Armée Libanaise et les autorités compétentes.

Cependant, l’extension de ce mandat est finalement intervenu sans changement d’ordre de mission.

Lire également

Un commentaire?