Le Président du Parlement aurait admis devant le quotidien An Nahar, que l’aide technique du Fonds monétaire International (FMI) serait nécessaire. Ainsi, l’expertise de l’institution internationale serait demandée pour la formulation du plan d’aide au Liban mais également sur la possibilité ou non de payer les obligations libanaises arrivant à maturité en mars.

Il a également indiqué que le Liban ne doit pas “se rendre” aux conditions du FMI en raison de son incapacité à les soutenir.

Certaines sources accusent le président du Parlement d’être à l’origine du blocage du programme du plan de réformes économiques et notamment dans le secteur de l’électricité publique.

Pour rappel, le Liban traverse une grave crise économique symbolisée par la chute de la livre libanaise face au dollar sur les marchés parallèles, une crise de liquidité en devises pourtant nécessaires à l’achat des marchandises de première nécessité ou encore par les manifestations qui ont débuté dans la nuit du 17 au 18 octobre.

Le Liban, 3ème pays le plus endetté au Monde avec une dette publique atteignant 166% du PIB pourrait officiellement rentrer en récession économique. Certains experts craignent un recul de la croissance à hauteur de 7% voire de 10% alors que les déficits budgétaires ont été incontrôlables ces dernières années. Le déficit 2019 pourrait ainsi atteindre 11.9%.

Les conséquences sociales et économiques sont sévères, avec 50% de la population se retrouvant vivant sous le seuil de pauvreté en 2029, estime la Banque Mondiale, plusieurs centaines de milliers d’emplois détruits alors que le taux de chômage atteignait déjà 30% à 40% de la population active en 2018, des pénuries d’aliments ou encore de médicaments en dépit de l’adoption par la Banque du Liban d’une circulaire réservant une partie de ses réserves monétaires pour l’importation des marchandises de première nécessité.

Aussi, les experts craignent que le réserves monétaires de la BDL soient insuffisantes pour, à la fois régler ces dépenses de première nécessité et les obligations libanaises arrivant à échéance cette année, en mars, avril et juin, en plus du paiement des intérêts de la dette publique.

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