Face à la controverse portant sur le ministère des finances, le Courant Patriotique Libre a proposé de confier les 4 ministères régaliens, à savoir les affaires étrangères, les finances et l’énergie, aux minorités religieuses druzes, alaouites, arméniennes et chrétiennes.

Il s’agit de former le plus rapidement possible un gouvernement capable de répondre aux attentes de la communauté internationale et permettre la mise en place des réformes économiques nécessaires.

Pour l’heure, les efforts locaux et internationaux butent toujours sur l’exigence de Nabih Berri à obtenir le ministère des finances, un portefeuille qu’il souhaite exclu du processus de rotation des ministères régaliens. Il est également soutenu dans cette position par le mouvement chiite Hezbollah, alors que l’ensemble des autres politiques se sont prononcés en faveur de cette rotation entre ministères des finances, de la défense, de l’intérieur et des affaires étrangères.

Ainsi, Amal et le Hezbollah souhaiteraient pouvoir nommer le prochain titulaire du ministère des finances et ainsi en conserver le contrôle suite à l’annonce, la semaine dernière, de Washington d’instituer des sanctions économiques contre l’ancien ministre des finances et bras-droit du Président de la Chambre Nabih Berri, à savoir Ali Hassan Khalil. 

Le Ministère des Finances est en effet un maillon essentiel dans le programme des réformes à mettre en place ainsi que dans le cadre de la restructuration du système financier et même de l’Electricité du Liban. Par le passé déjà, Nabih Berri avait pris comme prétexte les volets confidentiels des accords de Taëf pour prétendre que ce ministère revient de droit à la communauté chiite. Cependant, ce texte demeure pour l’heure inconnu et dans les mains seules de l’ancien président de la chambre Hussein Husseini.