Répondant indirectement à l’association des Banques du Liban, la Banque du Liban et le parlement qui refusent à reconnaitre les pertes du secteur financier qui ont entamé un bras de fer avec le cabinet, le Fonds Monétaire International a appelé ces derniers à l’unité autour du plan du gouvernement Hassan Diab.

Pour rappel, le gouvernement avait chiffré à 241 000 milliards de livres libanaises, les pertes du secteur financier au taux de 3 600 LL/USD, alors que les acteurs du secteur financier et le parlement ont chiffré ces pertes à 81 000 milliards de livres libanaises au taux de 1 500 LL/USD.
2 négociateurs libanais avaient également démissionné dénonçant le conflit d’intérêt entre parlementaires dont certains seraient même actionnaires de banques et établissements financiers. Ces derniers seraient donc opposés au wipe-off proposé par le gouvernement afin d’éponger les pertes.

Les discussions achopperaient ainsi sur les estimations des pertes, alors que des sources internes au FMI ont également noté des conflits d’intérêts, côté libanais et que le FMI avait déjà indiqué qu’il estimait le chiffrage du gouvernement comme proche de ses estimations.

Le vice-directeur du FMI pour le Moyen-Orient et le Centre-Asie, Athanasios Arvanitis appelle ainsi à ce que ces différentes parties prenantes s’unissent autour du chiffrage des autorités. Il a également indiqué être prêt à travailler de concert avec les autorités libanaises pour améliorer le plan de sauvetage du gouvernement, avant de mettre en garde contre tout retard dans le processus des négociations. Ces retards pourraient encore dégrader l’état de l’économie libanaise.

Nous sommes inquiets de voir certaines tentatives à présenter des estimations réduites des pertes et à remettre les mesures (de réforme) difficiles, ce qui pourrait augmenter le coût de la crise et retarder la reprise.