Après avoir espéré la conclusion d’un mémorandum d’entente avec le FMI fin de l’année, un délai qui semble aujourd’hui difficile à tenir en raison de la paralysie du gouvernement Mikati III suite au boycott de certains ministres, le vice-président du conseil des ministres, Saadeh Chami en charge du dossier a indiqué espérer l’ouverture de négociations avec l’institution internationale dès janvier.

Il s’était exprimé à l’issue d’une réunion avec le Président de la République, le général Michel Aoun au Palais de Baabda.

Ainsi, une délégation du FMI se rendra au Liban dès janvier pour déterminer les progrès déjà accomplis au Liban, des progrès cependant, très limités notent les observateurs, qui soulignent le manque d’avancement sur plusieurs volets clés comme la restructuration du secteur bancaire ou encore les réformes économiques et financières préalables. Ainsi, certaines sources estiment aussi que le fait que certains membres de la délégation libanaise qui négocie avec le FMI fasse l’objet d’accusations de détournement de fonds comme cela est le cas du gouverneur de la Banque Centrale Riad Salamé, complexifie les négociations à mener, même si les pertes du secteur bancaire sont désormais estimées à environ 69 milliards de dollars.

Le Gouverneur de la BdL est aussi très critiqué pour avoir manqué à unifier les différents taux de change, multipliant au contraire ces derniers. De son côté, celui-ci se défend, estimant qu’une unification des différents taux “ne serait pas possible” sans un accord du FMI et un consensus politique. Riad Salamé avait aussi estimé que 12 à 15 milliards de dollars étaient nécessaire pour amorcer la relance de l’économie libanaise, une somme insuffisante, juge de nombreux économistes.

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