Le ministre des finances Ali Hassan Khalil a annoncé que ces services ont lancé un emprunt de 2,2 milliards dollars sur les marchés internationaux. Celui-ci serait divisé en deux parties, le premier d’une valeur de 800 millions de dollars qui arrivera à maturité dans 10 ans et comportant un taux d’intérêt de 6,2, et un deuxième  de 1,4 milliards de dollars et qui arrivera à maturité de 15 ans pour un taux d’intérêt de 6,65 %.

Selon le ministre des finances, cet emprunt a été  massivement souscrit par les banques libanaises, à hauteur de 85 %. Ali Hassan Khalil n’a cependant pas écarté la possibilité de recourir un autre emprunt d’une somme équivalente, indiquant que ses services estiment qu’il faudra 2,2 milliards de dollars supplémentaires afin de couvrir les besoins financiers du Liban pour 2015.


source: tradingeconomics.com

La dette publique libanaise sera désormais 68,7 milliards de dollars suite à cet emprunt. Le Liban est un des pays les plus endettés par rapport à son PIB, la dette publique ayant atteint 146% de son PIB en 2014 selon la Banque Mondiale. Ce taux d’endettement remonte actuellement en raison de l’impact négatif lié à la guerre civile syrienne et la quasi absence de l’aide internationale afin de surmonter le défi de la présence de 1.4 millions de réfugiés sur son territoire. Par ailleurs, suite aux pressions des syndicats, le gouvernement libanais doit financer une augmentation importante des salaires du secteur public alors que 46% des revenus publics servent l’intérêt des dettes contractées au cours des années précédentes.

Dans un rapport publié le 13 janvier 2015 et intitulé Global Economics Prospect, la Banque Mondiale estime que l’amélioration de la situation économique au Liban se fera attendre jusqu’en 2017, indiquant par ailleurs que le Pays des cèdres connaitra une croissante lente pour les années 2015 et 2016, insuffisante pour juguler le déficit budgétaire.

François el Bacha

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