Le Liban pourrait être totalement privé de courant début juin, suite à une décision du conseil constitutionnel sur base d’un recours des députés des Forces Libanaises, suspendant l’octroi de crédits supplémentaires à l’achat du fioul nécessaire aux centrales de productions d’électricité.

Ainsi, certaines unités de production devraient arrêter dès le 18 mai, comme à Zouk dans le Kesrouan et le Metn. Les pannes devraient se poursuivre avec l’arrêt prévu de Deir el Ammar au Nord du Liban dès le 25 mai, puis de Zahrani au Sud du Liban le 28 mai. Les autres unités de Zouk devraient suivre le 4 juin et la panne devrait se généraliser à tout le territoire dès le 8 juin, si les autorités libanaises ne sont pas en mesure d’assurer le financement du fioul nécessaire aux centrales électriques.

Pour rappel, le ministre sortant Raymond Ghajjar avait déjà à plusieurs reprises mis en garde contre de possibles coupures de courant dès mars dernier. Cependant, il avait réussi à obtenir un vote du parlement en faveur d’une avance de 200 millions de dollars, le 29 mars dernier, devant les menaces de fermetures des hôpitaux et institutions fermées pourtant nécessaires face à l’épidémie du Covid19 au Liban.

3 membres du bloc parlementaire République Forte (Forces Libanaises) Georges Akis, Pierre Bou Assi et Eddy Abillamah, avaient alors déposé un appel devant le conseil constitutionnel, s’opposant à l’octroi d’une avance jusqu’à un maximum de 300 milliards de livres libanaises du trésor public à l’Electricité du Liban estimant que ces sommes seraient prélevées sur les réserves obligatoires de la Banque du Liban. Ce recours a depuis été accepté, suspendant l’arrivée de nouvelles cargaison de fioul et son déchargement au Liban.

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