Réagissant sur Twitter, le président de la république, le général Michel Aoun, a appelé certains de ses détracteurs à lire attentivement l’alinéa 4 de l’article 53 de la constitution libanaise.

Il faisait allusion aux propos de certains députés du courant du futur qui accusent le président de la république de violer la constitution libanaise en n’acceptant pas de former un gouvernement sur base des propositions du premier ministre désigné Saad Hariri.

Sur le plan politique, le premier ministre désigné Saad Hariri pourrait se rendre aujourd’hui au Palais Présidentiel de Baabda pour présenter une liste identique à celle déjà rejetée par la présidence de la république. Il pourrait annoncer son renoncement à former le prochain cabinet à l’issue de cette réunion.

L’article 53 de la constitution libanaise

(Modifié par la loi constitutionnelle du 17/10/1927, par la loi constitutionnelle du 21/1/1947 et par la loi constitutionnelle du 21/9/1990)

  1. Le Président de la République préside le Conseil des ministres lorsqu’il le désire sans prendre part au vote.
  2. Le Président de la République nomme le Chef du gouvernement désigné, après consultation du Président de la Chambre des députés, sur la base de consultations parlementaires impératives dont il l’informe officiellement des résultats.
  3. Il promulgue seul le décret de nomination du Président du Conseil des ministres.
  4. Il promulgue, en accord avec le Président du Conseil des ministres, le décret de formation du Gouvernement, et ceux portant acceptation de la démission des ministres ou leur révocation.
  5. Il promulgue seul les décrets portant acceptation de la démission du Gouvernement ou le considérant comme démissionnaire.
  6. Il transmet à la Chambre des députés les projets de loi qui lui sont soumis par le Conseil de ministres.
  7. Il accrédite les ambassadeurs et accepte leur accréditation.
  8. Il préside les solennités officielles et décerne par décret les décorations de l’Etat.
  9. Il accorde la grâce par décret. L’amnistie ne peut être accordée que par une loi.
  10. Il adresse, en cas de nécessité, des messages à la Chambre des députés.
  11. Il soumet n’importe quel sujet urgent au Conseil des ministres, hors de l’ordre du jour.
  12. Il convoque, en accord avec le Chef du gouvernement, le Conseil des ministres à titre exceptionnel chaque fois que cela lui paraît nécessaire.

Un commentaire?