Le retrait de la candidature du premier ministre désigné Saad Hariri semble désormais être de plus en plus probable alors que les partis politiques commencent déjà à marquer leurs positionnements respectifs en vue de désigner son successeur.

Pour l’heure, seul le courant du futur a fait savoir qu’il s’abstiendra de nommer quiconque pour reprendre les efforts visant à nommer un nouveau locataire du Grand Sérail, vacant depuis la démission du gouvernement Hassan Diab, le 10 août dernier.

La candidature de Saad Hariri semble désormais dépendre à la fois du bon vouloir du courant patriotique libre, son principal adversaire chrétien mais également des efforts du Hezbollah en vue de trouver un compromis de plus en plus incertain.

Côté du Président de la Chambre des députés, Nabih Berri persiste à vouloir maintenir la candidature de Saad Hariri avec un gouvernement de 24 membres dont la répartition des portefeuilles serait assuré par tiers, ce qui est contraire au pacte national souligne la présidence de la république.

Saad Hariri aurait déjà confirmé son retrait lors d’une réunion sur Zoom avec les anciens premiers ministres Fouad Saniora, Nagib Mikati et Tamam Salam, indiquent certaines sources qui accusent la fois la présidence de la république, le général Michel Aoun et le dirigeant du Courant Patriotique Libre Gébran Bassil d’être à l’origine de l’impasse.

Cette information intervient alors que le patriarche Béchara Boutros Rahi s’est rendu auprès du Président de la République, le général Michel Aoun, estimant que ce dernier tente de protéger le Liban “même si tout le monde viole la constitution libanaise”.

Il a tout de même appelé à ce que le premier ministre désigné Saad Hariri puisse parvenir à former un gouvernement décrit comme nécessaire alors que le Liban s’effondre.

Par ailleurs, les ambassadeurs français et américain, respectivement Anne Grillo et Dorothy Shea, sont attendus en Arabie saoudite pour discuter de la situation libanaise. Il s’agirait de souligner la gravité des circonstances actuelles et de pouvoir poursuivre le soutien à l’armée libanaise et aux forces de sécurité intérieure dans la crainte d’une déstabilisation du Pays des Cèdres. A ce titre, le premier ministre sortant Hassan Diab estime que celui-ci devrait intervenir dans les prochains jours.

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