Suite à une réunion hier au Grand Sérail en présence du Premier Ministre Hassan Diab, le Président de l’Association des Banques du Liban Salim Sfeir avait indiqué que les banques privées s’étaient engagées à permettre le transfert de fonds au bénéfice des scolarités des étudiants libanais à l’étranger. Faux, estime le comité des familles des étudiants libanais à l’étranger qui estime décrit “une situation catastrophique et une hypocrisie”.

Les paroles du Président de l’ABL “suggèrent que les banques n’ont pas arrêté le transfert de fonds aux étudiants, comme si cela n’était motivé que par l’absence de documents”, souligne le communiqué, qui poursuit indiquant que la plupart des personnes dans cette situation constatent que les transferts bancaires aux étudiants sont toujours bloqués depuis octobre 2019 suite à l’instauration “illégal” d’un contrôle des capitaux”.

La population et les étudiants “payent le prix de politiques financières dans lesquelles ils n’ont aucun rôle et ont vu leur argent être confisqué par ceux qui s’érigent en dieu”, accuse le communiqué.

Abordant la question de l’adoption d’un certain nombre de circulaires par la Banque du Liban censées permettre ces transferts, celles-ci seraient restées lettre-morte, déplore le comité, qui rappelle que le Ministère des Affaires Etrangères a fait publier un formulaire à remplir contenant toutes les informations nécessaires, comme le coût de la scolarité mais aussi de la location des logements comme réclamé par les banques locales.

Cette procédure, pourtant agréée à l’origine par l’ABL, n’a pas été prise en compte par les banques libanaises, accuse le comité qui rappelle que les banques n’ont aucun droit à exiger des documents et des pièces justificatives pour transférer des fonds qui appartient à leur clientèle mais plutôt l’obligation de fournir des informations quant à leurs fonds.

Au sujet des taux de change, ils appellent l’état à subventionner au même titre que les médicaments, le fioul ou d’autres types de produits de première nécessité, la scolarité des étudiants basés à l’étranger, au titre de l’égalité des chances avec ceux restés au Liban.

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