Commentant les dernières informations faisant état de l’importation prochaine de médicaments iraniens au Liban, des sources proches du quotidien Al Anbaa écarte pour l’heure tout danger. Selon ces mêmes sources, “les comités qui étudient les dossiers de médicaments au Liban sont fiables, et ils comprennent des médecins et des pharmaciens, et le processus d’enregistrement des médicaments n’est pas un processus simple”.

Ils indiquent que ces médicaments font l’objet des mêmes normes que ceux en provenance des Etats-Unis, d’Europe ou encore du Canada et son spécifiques aux normes internationales.

“Il y a des usines pharmaceutiques en Iran qui adhèrent aux normes internationales, et il n’y a aucun problème à importer de ces usines”, précisent ces mêmes sources au quotidien arabophone.

Aussi, le problème est lié au fait que la Banque du Liban n’aurait pas respecté ses promesses d’accorder les lignes de crédit nécessaires à l’importation des médicaments depuis décembre 2020, interrompant ainsi la fourniture de ces produits au marché local. Cette facture, actuellement de 780 millions de dollars, pourrait encore s’alourdir les mois de mai et de juin, qui sont pour l’heure non inclus.

Cette information intervient alors que les pharmacies libanaises et leurs clientèles souffrent de pénuries de médicaments notamment à destination des maladies chroniques et des personnes souffrant de cancers. Face à cette situation, les pharmaciens ont déclaré ouvrir un mouvement de grève illimité. Un certain nombre d’entre eux auraient ainsi déjà fait l’objet d’agressions par des clients qui exigent malheureusement des médicaments qui ne sont plus disponibles sur le marché local.

Pour sa part, a banque centrale indique avoir déjà payer 536 millions de dollars d’importation de médicaments au 30 juin 2021, alors que la valeur soumise pour approbation préalable était estimée à 445 millions de dollars. La facture totale des importations atteindrait donc à cette date, 1.5 milliards de dollars alors que la Banque du Liban aurait financé pour 1 173 millions de dollars de médicaments en 2020. Par conséquent, la BdL n’aurait pas réglé un solde de 445 millions de dollars jusqu’à aujourd’hui. 

Pour sa part,  le ministre sortant de la santé Hassan Hamad accuse la banque centrale d’avoir publié des informations déséquilibrées, notant que la période de 2020 ne peut pas être comparée à 2021 en raison de l’épidémie du coronavirus.

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