On ne devrait pas célébrer, mais commémorer la mémoire de morts et de disparus. Ce n’est pas un jour de joie, mais de recueillement, de souvenance, d’introspection par rapport aux évènements qui se sont déroulés et aux leçons jamais apprises et digérées depuis. 

L’une de ces leçons est que le Liban ne peut que compter que sur lui-même et non sur les puissances qui nous ont trahi et qui avaient permis aux troupes syriennes et à leurs acolytes locaux d’envahir les dernières zones libres, un peu comme ce qui se passe au Kurdistan Syrien actuellement avec l’invasion turque. 
Le Liban compte beaucoup trop sur des aides dans différents secteurs, sécuritaires avec un possible reflux de combattants de Daesh depuis cette zone du Kurdistan Syrien, économiques avec la crise due à une politique économique ou monétaire prévisible et jamais remise en cause depuis 25 et CEDRE, ou encore politiques puisque le système politique n’est pas gérable suite aux accords de Taëf sans parrains étrangers, hier syriens et saoudiens et aujourd’hui multiples dont les intérêts sont toutefois divergents aux notre aussi. 

Nous devons réfléchir sur comment affronter ces défis mais surtout écarter les personnes qui nous ont amené à la situation actuelle qui ont collaboré avec ces tutelles politiques, économiques tout comme celle de la parité qui nous a amené même à déconsidéré la monnaie locale ou sécuritaires. La solution est en nous, si toutefois on le souhaite … Il ne s’agit plus d’écarter une remise en cause des accords de Taëf, de ne pas discuter d’une déconfessionnalisation du système politique, de ne pas écarter une dévaluation contrôlée de la Livre Libanaise pour relancer une machine économique en panne. 
Les combattants de 90, ceux qui ont survécu comme ceux qui sont tombés étaient des braves qui n’avaient pas hésité à l’époque à remettre en cause une situation qui semblait perdue. 15 après, la suite des évènements leurs ont donné raison. 
Il n’y a pas de tabou quand on est des braves.

Soyons des braves aujourd’hui comme ces héros d’hier qui nous ont inspiré face aux défis politiques, économiques et sociaux et n’écartons aucun sacrifice pour le bien de notre pays.

Mais pour cela, il faut de nouveaux combattants qui inspirent confiance, des personnes qui comprennent les enjeux actuels, du sang neuf, des idées neuves, des personnes inspirées par les combats épiques des générations précédentes mais avec une adaptation aux enjeux actuels…

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