Le siège de la Banque Mondiale. Source Photo: Wikipedia
Le siège de la Banque Mondiale. Source Photo: Wikipedia

Le directeur régional de la Banque Mondiale Saroj Kumar Jha a estimé que la réforme du secteur de l’électricité devrait être une priorité absolue pour le prochain gouvernement et cela afin de prouver qu’il est capable de résoudre les problèmes récurrents de mauvaise gestion du secteur public.

Il estime ainsi que le déficit public et la dette de l’état serait induit en grande partie par la mauvaise gestion du secteur de l’électricité, rappelant que 2 milliards de dollars en moyenne sont dépensées via un appel à la dette pour subventionner l’Electricité du Liban et l’achat des carburants par les réserves monétaires de la Banque du Liban.

La Banque Mondiale se serait déclarée prête à soutenir un programme de réforme du secteur. Cependant, il s’agirait de mettre en place un organisme de réglementation indépendant mettant à l’écart les ministres au cours des 12 premiers mois qui suivront la mise en place d’un nouveau gouvernement. Il s’agit aussi de faire appel aux énergies renouvelables comme l’énergie solaire et éolienne.

Cette réforme aurait des impacts profonds avec la création d’emplois et des investissements tout en réduisant le déficit budgétaire.

Le responsable de la Banque Mondiale a également commenté le rapport publié dernièrement par son institution au sujet de la gravité de la crise économique, décrite comme l’une des 3 pires crises depuis le milieu du XIXème siècle dans le monde. Il a ainsi révélé que la qualité du secteur de l’éducation serait déjà en baisse. Elle aura ainsi un impact sur les générations futures.

Saroj Kumar Jha a également relevé que les taux de pauvreté se sont dégradés de manière alarmante ces derniers mois. 77% de la population ne disposerait désormais plus d’assez de nourriture, notait l’UNICED.

Le Liban n’a jamais vu ce niveau de privation, de détresse et de pauvreté et la dimension sociale de cette crise nous semble un énorme paradoxe dans un pays qui a un potentiel humain énorme, un talent énorme, des gens très entreprenants mais un manque de gouvernance pur et simple

Saroj Kumar Jha, le 2 juillet 2021

Cependant, le facteur majeur de la crise est lié à la situation économique et financière induit par une corruption dans tous les secteurs publics et privé avant de noter l’absence de tout action politique de la part de ceux qui étaient responsables de prendre des mesures politiques pour l’éviter.

Un commentaire?