La banque Goldman Sachs estime que les réserves monétaires de la Banque du Liban déclinent plus rapidement qu’attendu, cela, en dépit de la baisse des comptes courants ou encore de la balance commerciale qui est impactée par la diminution de la consommation au Liban.

Les réserves monétaires baisseraient ainsi 1 milliard de dollars par mois, souligne la banque internationale, et cela depuis le début de l’année. En cause, la diminution du flux financiers en train de la diaspora libanaise, l’absence d’un contrôle des capitaux officiel en raison du manque de cadres légaux pour l’instaurer mais également la mise en place d’un marché pour les devises parallèle.

En dépit des propos contraires de l’association dépend du Liban, Goldman Sachs estime que la perte de 5 milliards de dollars de dépôt présents au sein du système bancaire pourrait avoir été induit par des transferts à l’étranger, cela, en dépit d’un contrôle informel des capitaux. En effet, ce montant est supérieur de 2,5 milliards de dollars à la consommation interne du Liban. Une partie de ce dépôt a donc pu être envoyé à l’étranger.

Par ailleurs, le niveau des réserves monétaire de la banque du Liban devrait être nul d’ici les 12 prochains mois au rythme actuel, ce qui pourrait amener la banque centrale à suspendre la politique de maintien de la parité de la ligue libanaise face au dollar, amenant à son tour à une hyperinflation, une érosion de la qualité de vie et à une raréfaction des produits de première nécessité.

Ce scénario pourrait exacerber des risques sociaux et politiques et ainsi nuire à la stabilité du Liban.

Goldman Sachs appelle par conséquent les autorités libanaises à former le plus rapidement possible le prochain gouvernement, afin de regagner la confiance de la population libanaise et restaurer la stabilité socio-économique et à mettre en œuvre des réformes nécessaires le plus rapidement possible.

Cependant, cette formation reste également conditionnée au soutien des partis politiques libanais, les réformes nécessaires d’avoir passé par le parlement. Il s’agira aussi d’obtenir le soutien de la communauté internationale. Ce scénario est actuellement incertain en vue de développement en cours.