Le secrétaire général de l’association des écoles catholiques, Nabil Costa a estimé, sur les ondes de la MTV Lebanon, que la situation actuelle a été induite par l’absence de vision des autorités actuelles et appelé à la mise en place d’un conseil dans le domaine de l’éducation pour planifier la prochaine rentrée scolaire.

Les écoles privées sont prêtes à aider les élèves, estime le responsable mais l’opinion des éducateurs doit être entendu et le plan du ministère de l’éducation ne serait pas selon lui applicable en l’état.

Nabil Costa a ainsi noté que de nombreux enseignants ont déjà émigré hors du Liban et que d’autres pourraient prochainement cesser de travailler en raison des difficultés financières induites par la crise économique actuelle que traverse le pays des cèdres. Il a également demandé l’abolition des examens du brevet cette année, estimant que la pandémie du COVID19 ne permet pas l’organisation d’une telle procédure comme cela était le cas précédemment. Il faisait allusion au fait qu’il semble être difficile de respecter les mesures de distanciation lors de cet examen.

Pour rappel, le comité en charge de la lutte contre le coronavirus qui s’est réuni ce 14 avril a appelé à la reprise de l’activité du secteur éducatif dans toutes ses branches et étapes: enseignement public, enseignement professionnel et technique et enseignement supérieur, progressivement au sein un programme intégré qui prend en compte toutes les mesures préventives face à la maladie.

Celui est fortement perturbé depuis le début de l’année en raison de la recrudescence du nombre de cas qui a suivi les fêtes de fin d’année. Jusqu’à présent, les cours se poursuivaient de manière virtuelle et non en présentiel. 

Le ministre sortant de l’éducation Tarek Majzoub avait toutefois conditionné la réouverture des classes à la mise à disposition pour le corps enseignant et pour les élèves des vaccins en mars dernier. Il avait également indiqué que des efforts seraient en cours en coopération avec la Banque Mondiale, l’Organisation Mondiale de la Santé, l’UNICEF et La Croix Rouge Libanaise pour obtenir sécuriser un possible retour en classe des étudiants et du corps enseignant. Celui serait toutefois conditionné à la mise à disposition de vaccins.

Hier, le ministre de l’éducation a annoncé qu’un programme de vaccination sera lancé au sein des écoles de l’enseignement supérieur. D’autres établissements pourront suivre, “mais si nous ne terminons pas le processus de vaccination, cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas revenir au plan d’éducation intégré tout en adhérant aux mesures et procédures préventives”.

Une réduction du programme pour tous les niveaux est actuellement sous étude, note le ministre. Des modifications mineures ont également été décidées, alors que 60 000 ordinateurs et tablettes, des outils informatiques, seront distribués aux étudiants pour mettre en place des plate-formes d’apprentissage à distance. 

Les examens officiels à tous les niveaux resteront cependant maintenus à partir du 26 juillet prochain, annonce Tarek Majzoub à l’exception du brevet qui devrait avoir lieu le 12 juillet prochain sous la supervision du ministère de l’éducation nationale.

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