S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue depuis le Grand Sérail, le premier ministre libanais Najib Mikati, de retour au Liban après avoir rencontré différentes personnalités lors du sommet consacré au climat et qui s’est déroulé à Glasgow, s’est exprimé au sujet des multiples crises politiques que traverse son gouvernement entre crise induite par le dossier portant sur le port de Beyrouth et crise diplomatique suite aux propos du ministre de l’information, Georges Cordahi.

Pour rappel, le ministre de l’information, fort du soutien de son parrain au sein du gouvernement Sleiman Franjieh et du duo chiite, avait indiqué ne pas souhaiter démissionné par lui-même, attendant la décision du premier ministre.

Najib Mikati a indiqué réitérer son appel à Georges Cordahi d’agir au nom de l’intérêt national, un appel indirect à ce que ce dernier démissionne, estimant que les personnes tentant d’imposer leur décision ont tort. Il note que le gouvernement est “le lieu normal pour discuter des dossiers” loin des menaces et qu’aucun parti politique ne peut controler le pays. Le premier ministre estime ainsi que l’obstruction et l’escalade politique n’est pas la solution.

Najib Mikati dénonce également “ceux qui considèrent que le Liban doit être enlevé de son environnement arabe, et plus particulièrement de sa proximité avec l’Arabie saoudite, reconnaissant que l’opinion personnelle de Georges Cordahi a amené le Liban dans une position dangereuse.

Par ailleurs, le premier ministre estime que son cabinet a été paralysé de l’intérieur également, allusion aux menaces des ministres chiites soutenus par le mouvement Marada de démissionner en cas de poursuite à l’encontre des anciens ministres accusés d’être impliqués dans l’explosion du Port de Beyrouth, par le juge Tarek Bitar.

Il appelle par conséquent tous les ministres à montrer une solidarité réciproque et à respecter la déclaration gouvernementale qui n’a pourtant pas encore été officiellement présentée.

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