L’Ambassadeur de France au Liban Bruno Foucher a indiqué que tous les voyants de l’économie réelle sont au rouge au Liban.

Le diplomate s’est ainsi exprimé sur Twitter à l’issue d’une réunion avec des représentants des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et de la distribution.

Pour rappel, ces secteurs d’activité sont largement impactés par la crise économique que traverse le Liban. Dès novembre 2019, le Syndicat des Propriétaires de restaurants avait indiqué que plus de 265 établissements ont dû fermer leurs portes au cours des 2 derniers mois. Ils avaient également indiqué s’attendre à la fermeture de 200 établissements pour le mois de novembre, portant le total à 465 fermetures. 

La situation s’est encore aggravée depuis, notamment en raison des mesures visant à contenir une potentielle épidémie du coronavirus COVID19 au Liban. Les fermetures se sont multipliées ces derniers mois, alors que le Liban s’enfonce encore plus dans la crise économique, faute de la mise en place des réformes nécessaires à l’obtention tant de l’aide du Fonds Monétaire International, alors que les négociations sont pour l’heure suspendues dans l’attente d’une unicité des chiffrages des pertes du secteur financier sur fond de divergences entre gouvernement – dont les chiffres sont estimés être proches de la réalité par le FMI – et le parlement dont un certain nombre de députés sont également actionnaires de banques.

Selon certains rapports, la récession économique devrait ainsi atteindre – 14% en 2020, une récession d’une ampleur jamais connue au Liban.