Les mouvements sociaux utilisent de plus en plus les nouvelles technologies pour s’organiser, notamment les réseaux sociaux comme cela s’est vu lors du Printemps Arabe. Un peu plus d’un an après l’Acte I des Gilets Jaunes, et alors que des mouvements similaires apparaissent à Hong Kong, au Chili ou encore au Liban, les activistes recourent régulièrement à des applications et des outils technologiques pour les assister dans leur lutte. À quelques jours de la grande grève générale du 5 décembre, passons en revue les outils les plus utilisés par les manifestants pour échanger et s’organiser. 

Bridgefy

Bridgefy est une application permettant de créer un réseau entre plusieurs téléphones via Bluetooth. De cette manière, les manifestants de Hong Kong et les activistes luttant contre la pression de la République Populaire de Chine sur le territoire autonome, peuvent échanger et s’organiser en protégeant au mieux la sécurité de leurs informations personnelles.  

Telegram/Signal

Telegram et Signal sont deux applications de messagerie similaires qui offrent la possibilité à leurs utilisateurs de communiquer de manière sécurisée, grâce à un chiffrement de bout-à-bout, rendant théoriquement très difficile de voir ses communications interceptées par une tierce personne. Une autre application proposant un système de protection similaire, WhatsApp, est de moins en moins utilisée par les activistes du fait de son rachat par Facebook, et de l’inquiétude engendrée par l’affaire de Cambridge Analytica

Un VPN

Pour protéger leurs appareils, mais également pour pouvoir contourner la censure sur le web mise en place dans leur pays, les activistes emploient régulièrement des VPN. C’est notamment le cas d’ExpressVPN, très populaire à Hong Kong, celui-ci permettant de contourner de manière efficace les restrictions d’accès mises en place par le gouvernement. Pour faire simple, un VPN permet de créer une connexion entre votre ordinateur et un serveur sécurisé, généralement situé à l’étranger. De cette manière, en utilisant un VPN sur votre PC, votre adresse IP est masquée et remplacée par celle du serveur, mais de plus, cette dernière n’étant plus liée à votre domicile, vous pouvez accéder au contenu numérique censuré dans votre pays. 

PirateBox / AirDrop

Si vous suivez les aventures de Mr Robot, vous savez peut-être déjà ce qu’est une PirateBox, sinon, pour résumer, il s’agit d’un appareil muni d’un espace de stockage, et qui émet un réseau Wifi, sur lequel des utilisateurs peuvent se connecter et déposer ou télécharger des fichiers stockés sur la PirateBox. C’est l’une des techniques employées par les manifestants à Hong-Kong pour échanger du contenu et des informations sensibles de manière sécurisée. De la même manière, les utilisateurs d’appareils iOS peuvent profiter de la fonction AirDrop, qui permet de faire plus ou moins la même chose depuis son appareil Apple. 

TOR

TOR, acronyme de The Onion Router, est un navigateur internet sécurisé, basé sur Firefox. Celui-ci a la particularité d’être un navigateur internet décentralisé, qui permet entre autres d’accéder à ce que l’on appelle le Dark Net. Bien que celui-ci soit utilisé à des fins illégales, c’est également un outil pour les journalistes et lanceurs d’alertes vivant dans des pays où la liberté d’expression n’est pas respectée. 

Voici une liste (non-exhaustive) d’applications et d’outils employés par les participants des mouvements sociaux en France, à Hong Kong, au Liban ou encore au Chili pour protéger leurs données personnelles et communiquer de manière sécurisée. Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à nous le faire savoir !

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