S’exprimant à l’occasion interview publiée par la version française du site saoudien Arab News, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé s’est déclaré en faveur de la proposition française à ce que l’audit des comptes de la Banque du Liban puisse être conduit par des experts de la banque de France.

Cette proposition aurait été effectué par le président de la république française Emmanuel Macron lui-même, alors que le Liban a mandaté le cabinet Alvarez & Marsal pour mener un audit juricomptable des comptes de la banque centrale.

Le chiffrage des pertes du secteur financier et notamment de la Banque du Liban est sujet à de nombreuses controverses.

Estimé à 241 000 milliards de livres libanaises par le gouvernement Hassan Diab aujourd’hui démissionnaire, un chiffre que le FMI estime proche de la réalité, ce chiffrage est estimé à 81 000 milliards de livres libanaises par la commission parlementaire du budget des finances, dans laquelle siègent de nombreux représentants de banques ou des actionnaires de ces dernières.

Le chiffrage des pertes du secteur financier est crucial afin de déterminer la stratégie qui sera mise en place pour restructurer à la fois la Banque du Liban et le secteur bancaire commercial. Ainsi, le plan du gouvernement Hassan Diab prévoyait l’approvisionnement à la totalité du capital des actionnaires existants pour couvrir les pertes, ce que refuse évidemment ces derniers. L’association des banques du Liban a ainsi indiqué activer ses relais au sein du parlement pour faire échouer ce plan.

Par ailleurs, le gouverneur de la banque du Liban a également confirmé que le Liban ne pourra pas utiliser ses réserves de change en dessous d’un certain niveau, soit 17 milliards de dollars environ, indiquent certaines sources. Ainsi, d’ici trois mois, la banque centrale devra arrêter de subventionner les produits de première nécessité comme le fioul, la farine ou encore les médicaments.

Il a également tenté de rassurer les déposants, en indiquant qu’il pouvait récupérer leur argent mais que cela prendrait du temps, notons par ailleurs son opposition à toute décote sur les dépôts actuels.

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