Des parlementaires européens demanderaient l’ouverture d’une enquête pour détournement de fonds attribués au Liban, une affaire dans laquelle, serait impliquée l’ancienne commissaire aux affaires étrangères, Federica Mogherini et 2 anciens premiers ministre libanais, Saad Hariri et Najib Mikati ou encore le Hezbollah, indique le site TRTWorld.

Ils compteraient ainsi récupérer plus de 38 millions de dollars dans un dossier de détournements de fonds normalement attribué à la gestion des déchets et souhaiteraient également que des poursuites judiciaires soient entamées contre les responsables de ces délits.

Selon une enquête publiée en mai dernier, ces fonds, à l’origine destinés à la mise en place d’incinérateurs pour un montant d’un milliard de dollars d’aide internationale, auraient été détournés au profit de plusieurs parties prenantes locales, sur fond de rumeurs concernant l’augmentation des taux de cancers au Liban même, suite à la mise en place de ces projets.

Pour sa part Feredica Mogherini serait dans le collimateur des parlementaires européens, après avoir refusé d’ouvrir une enquête à ce sujet durant l’été. Elle estimait que les enquêtes initiales ne montraient “aucun signe de corruption”.

(TRTWorld)

L’ancienne commissaire européenne aurait reconnu depuis que des anomalies ont été constatées, lors une audition devant le Parlement réuni à Strasbourg.

Selon le député français Thierry Mariani, de faux plans de gestion des déchets et notamment la mise en place de 11 structures de traitement des ordures, visait en réalité à financer des hommes politiques au Liban. Pire encore, ces structures contribuaient à l’élévation des taux de cancers au Pays des Cèdres.

Les détournements de fonds pourraient représenter bien plus que les 33 millions de dollars initialement estimés.

Il a ainsi appelé à l’ouverture d’une enquête à ce sujet.

Selon l’enquête initiale, l’UE aurait déboursé pour l’achat de terrains et la construction d’au moins six stations d’épuration qui sont aujourd’hui inactives et n’ont jamais fonctionné – faisant également partie d’une arnaque beaucoup plus importante. Ainsi, potentiellement 110 millions de dollar auraient pu être détournés, note TRT World.

Les parlementaires européens espèrent que le gouvernement libanais pourrait ouvrir une enquête et remettre de leur propre initiative les sommes détournées comme geste de bonne volonté.
Certaines sources indiquent que les parlementaires pourraient demander le gel des fonds internationaux d’aide au Liban, une demande aussi des manifestants qui dénoncent une classe politique qu’ils accusent de corruption.

Ces révélations interviennent alors qu’une conférence a eu lieu à Bruxelles, il y a quelques semaines, où était présent Omar Harfouche. Ce dernier accusait des hommes politiques et des associations de Tripoli, d’être à l’origine de l’échec de la mise en place d’une usine de gestion des déchets pour un montant 38 millions de dollars qu’il avait pour projet de construire à cause de la corruption.

Ce dernier accuserait Saad Hariri de faire parti des personnes impliquées, avec un projet initialement estimé à 120 millions de dollars mais qui aurait été artificiellement augmenté à 170 millions de dollars en raison des commissions à verser.

Il aurait aussi accusé Najib Mikati de l’avoir menacé, dans le cadre de ce dossier, de le faire disparaitre au cours d’une conversation téléphonique.

1 COMMENTAIRE

  1. Votre titre cite les noms de «Federica Mogherini et 2 anciens premiers ministre libanais, Saad Hariri et Najib Mikati OU ENCORE LE HEZBOLLAH».
    Or, rien, mais absolument rien dans l’ensemble de votre article ne réfère à ce mouvement.
    Comment expliquer cela?

Un commentaire?