Je suis vraiment épaté et en même temps sidéré par le laxisme et le déni qui prônent autour de moi, tant de la part de la classe dirigeante que de la part des citoyens .

Le pays ne va plus à la dérive, le Liban est déjà en enfer (…)!

Les piqûres quotidiennes de morphine ne font plus aucun effet et toutes tentatives de redressement de la situation tombent à l’eau….

Où en sommes-nous ?

La Caisse Nationale de la Sécurité Sociale CNSS risque de ne plus rembourser les frais médicaux (déjà que le retard existait quand « tout allait bien ») faute de fonds nécessaires.

Les hôpitaux refusent l’admission des malades ( bien que la pandémie décroît) à moins de faire un dépôt d’une somme introuvable.

Le tarif du trajet du taxi service devient inaccessible et le prix de l’essence ( si disponible) grimpe à vue d’œil.

Le pays risque de plonger dans un noir absolu (sauf pour  …évidemment), et aucun plan de relance “acceptable” est adopté.

Les médicaments et même les génériques disparaissent peu à peu des étagères des pharmacies.

Le prix de la viande, du poulet, du poisson et même des fruits et légumes hausse à une vitesse vertigineuse. ( laissons le peuple crever de faim).

Le prix du « pain quotidien » n’a plus de limite . 

Les salaires des employés (tout secteur confondu), deviennent dérisoires voire parfois insipides (déjà avec une parité LBP/$ à 1,500.- la vie était relativement chère…..)

Le gouvernement mort-né se fait attendre (sachant qu’il n’aura aucun pouvoir)

La livre libanaise ne cesse de se déprécier et le taux de pauvreté ne cesse d’augmenter et d’atteindre un point de non-retour, toujours dans concession aucune ou plan de la part des responsables financiers influents.

Les apparitions des « responsables » politiques ou religieux , chef de parti , de milice ou chef féodal, sur le petit écran deviennent insipides. Les accusations simultanées ne désemplissent pas.

Les banques font la pluie et le beau temps et humilient de plus en plus les déposants. Le citoyen libanais vit un présent incertain et un futur sans lendemain

Les parents des victimes du 04 aout 2020 attendent toujours une lueur d’espoir et la mémoire des victimes est trahie et humiliée et bafouée 

L’éducation laisse à désirer, faute de volonté et de moyens

Le citoyen crève, meurt, vole et parfois tue pour vivre 

Le monde nous observe sans nous prendre au sérieux 

La manipulation de la classe politique et la propagande des médias grignotent ce qui reste de la fierté du libanais

On es humiliés, salis, occupés, trahis, vendus

Certains vivent encore dans le passé glorieux ( ou pas), et tentent de nous y replonger ( guerre etc…)

Aucun plan, aucune vision, toujours dans l’expectative (….)

Et la vie continue…. avec un déni incomparable et inexplicable.

Il est temps de réagir, d’oublier nos divergences et de faire face à cette classe dirigeante qui depuis plus de trois décennies galèrent ce pays à la dérive et le vident de ses habitants et lui font perdre tout espoir

Il est temps de réaliser que le peuple libanais est manipulé par des sanguinaires, des «  saigneurs » de la guerre qui n’ont aucune appartenance libanaise 

Cessons les accusations inutiles, cessons de regarder vers l’extérieur, cessons d’attendre une main tendue qui ne viendra pas tant que nous sommes divisés. 

Cessons de compter sur les autres et prenons nos responsabilités en tant que citoyens. Vivons notre citoyenneté et notre appartenance communautaire et non notre égoïsme et notre déni en attendant une solution venue de nulle part!

Oui le Liban est déjà en enfer et c’est à nous à nous en sortir 

A bon entendeur…. 

Fouad A Salha

Mouvement de la Citoyenneté 

حركة المواطنة 

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