Selon un rapport économique publié par Fitch Solutions, la récession économique serait plus importante que prévue en 2020.
Ainsi, le PIB réel reculerait non plus de 3.9% comme prévu mais de 10.6% en 2020. Les estimations sont également à la baisse pour 2021, avec un PIB réel qui recule de 2.8 en 2021 contre 1.3% selon les études précédentes.
En cause, les pressions fiscales plus importantes, les facteurs externes au Liban mais également les mesures visant à éviter la propagation du coronavirus COVID19.
Pour l’heure, les auteurs du rapport notent une amélioration limitée sur le front fiscal, avec un déficit moins important que prévu. Avec les troubles socio-économiques importants, les investisseurs semblent actuellement continuer à ne pas faire confiance.
Les pénuries du dollar ont également amené à une détérioration rapide de la livre libanaise face au billet vert au marché noir. L’essentiel des transactions serait actuellement mené dans ce marché, note le rapport. Les coûts d’importation ont également augmenté en dépit d’une diminution du prix du fioul, provoquant une importante hausse des prix et aussi une dégradation du pouvoir d’achat des ménages.
L’économie locale sera également affectée par la récession mondiale résultante de la chute de la demande. Les secteurs touristiques qui contribuent à 20% du PIB sera fortement affecté.
Dernière note pessimiste, Fitch Solutions note que les autorités libanaises disposent d’une marge de manoeuvre fiscale et monétaire moins importante que les autres pays pour lancer un programme de soutien de leur économie face aux conséquences du coronavirus COVID19.
