Le premier ministre désigné Saad Hariri à l'issue des consultations parlementaires du 23 octobre 2020. Crédit Photo: Parlement Libanais
Le premier ministre désigné Saad Hariri à l'issue des consultations parlementaires du 23 octobre 2020. Crédit Photo: Parlement Libanais

Une nouvelle initiative visant à former un gouvernement interviendra après la fête musulmane de la Eid el Fitr, près de 9 mois presque après la démission du gouvernement Hassan Diab et alors que l’urgence se précise avec la fin du programme de subvention à l’achat des produits de première nécessité de la BdL et les conséquences que cela aura sur les conditions sociales et économiques de la population.

Des contacts seraient ainsi en cours entre le président de la chambre Nabih Berri et le patriarche maronite Béchara Boutros Rahi, qui oeuvreraient comme médiateurs entre le Président de la République, le Général Michel Aoun et le Premier ministre désigné Saad Hariri, plus isolé que jamais sur le plan local et international en ayant subi un affront protocolaire de la part du ministre des Affaires Etrangères français Jean Yves le Drian lors de son déplacement au Liban, la semaine dernière.

Côté communauté internationale, la pression s’est encore accentuée sur la classe politique soumise à une pression de la part de l’Union Européenne dont les responsables n’hésitent plus à évoquer l’imposition de sanctions économiques visant les hommes politiques libanais.
Cette pression est aussi interne avec les pénuries d’essence qui s’annoncent ou encore la dégradation à venir de la livre libanaise face au dollar alors que l’inflation des produits de première nécessité reprend. Les observateurs notent qu’en dépit de l’optimisme affiché du gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé, des troubles sociaux ne sont plus à exclure.

Entre les partis politiques, la dissension est également de mise entre un président de la république qui souhaiterait participer au processus de nomination de certains ministres et le premier ministre qui souhaiterait nommer la totalité de son cabinet, indiquent des sources proches de Baabda qui notent aussi que le chef de l’état n’exigerait pas de tiers de blocage contrairement aux propos tenus par Saad Hariri.

Cependant, le départ de Saad Hariri à Abu Dhabi ce mercredi a retardé la mise en place d’une nouvelle tentative, qui devrait intervenir dès son retour au Liban.

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