Un accord tacite aurait été conclu au sein du gouvernement pour assurer une protection complète du parti bancaire et des banques et du gouverneur de la Banque du Liban face aux procédures judiciaires au Liban, et pour faire obstruction aux enquêtes en cours à l’étranger, annonce le quotidien Al Akhbar.

Il s’agirait ainsi de protéger les banques libanais, le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé confrontés à des enquêtes locales et à l’étranger pour détournement de fonds et blanchiment d’argent mais également les anciens ministres des finances Ali Hassan Khalil, des travaux publics Ghazi Zoaiter, des travaux publics Youssef Fenianos, des enquêtes portant sur leurs responsabilités respectives dans le cadre de l’enquête concernant l’explosion du Port de Beyrouth.

Cependant, un tel scénario pourrait irriter la communauté internationale et ainsi nuire aux négociations visant à obtenir une aide face à la crise économique actuelle.

Il aurait été conclut par le premier ministre Najib Mikati et aurait obtenu le soutien du président de la chambre Nabih Berri, de l’ancien premier ministre Saad Hariri, du Hezbollah et du chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt. Il viserait à destituer le procureur de la république, le juge Ghassan Oweidat. Celui-ci paierait ainsi son refus de bloquer les enquêtes visant les banques libanaises.

La destitution de ce dernier amènerait à celle du président du conseil supérieur de la magistrature, le juge Souhail Abboud, par le président de la république, le général Michel Aoun, en raison des ambitions présidentielles qu’il entretiendrait.

Seul resterait en place le procureur financier, le juge Ali Ibrahim, fort du soutien du président de la chambre Nabih Berri.

Enfin, le juge d’instruction Tarek Bitar ne pourrait également plus poursuivre son enquête concernant les anciens ministres proches de Nabih Berri, estime le quotidien arabophone.

Cette situation a amené le juge Souhail Abboud a conclure un accord rapide avec le procureur de la république qui s’opposait aux candidats précédement proposés et permettre la nomination des présidents des chambres vacantes des Cours de cassation: les juges Naji Eid, Sania Nasr, Majed Muzahim, Munif Barakat, Ayman Oweidat et Habib Rizkallah. Il s’agira ainsi de protéger l’enquête portant sur le port de Beyrouth.

Pour l’heure, le quotidien indique que seule la position du président de la république, le général Michel Aoun, à ces propositions, est inconnue mais que le chef de l’état pourrait refuser tout accord allant dans ce sens.

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