Source Photo: Pixabay
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Le club des juges, syndicat de la magistrature a, à son tour, désavoué la décision de la haute cour de justice qui a appelé à la nomination d’une nouveau juge d’instruction dans le cadre de l’enquête en cours concernant l’explosion du port de Beyrouth, le 4 août 2020.

Pour rappel, cette décision est largement critiquée par les familles des victimes qui dénoncent les ingérences politiques dans la procédure et soutiennent le juge Tarek Bitar, déjà en charge d’une enquête suspendue après que celui-ci ait souhaité entendre les anciens ministres des finances Ali Hassan Khalil, des travaux publics Ghazi Zoaiter et des transports Youssef Fenianos.

Le juge d’instruction en charge de l’affaire avait déjà récusé cette décision de la haute cour de justice, l’estimant illégale dès hier.

Pour rappel

Selon le communiqué du club des juges, “non, hommes de loi, et ceux qui ont une longue expérience judiciaire, ce n’est pas ainsi que l’on conserve les droits et que l’on fait justice, ce n’est pas ainsi que l’on rétablit la confiance dans le pouvoir judiciaire pour imposer son prestige, et bien sûr, c’est pas comment ceux qui négocient et discutent pour obtenir une loi qui consacre l’indépendance de l’acte judiciaire. (…) Quelles que soient les raisons qui vous ont poussé à proposer et à accepter la proposition, il aurait été plus utile de désigner une alternative au ministre des Finances pour rendre public le projet d’arrêté des nominations judiciaires, afin que l’enquête reprenne son cours normal”.

Ils font ainsi allusion au refus du ministre sortant des finances Youssef Khalil, proche du président de la chambre Nabih Berri, comme 2 des ministres suspects à refuser de nommer les juges manquants de la cour d’appel devant laquelle des recours ont été présentés par ces dernier.

“Que Dieu soit sur vous, cherchez le véritable obstacle, affrontez-le en tant qu’autorité, combattez-le avec toute la jurisprudence disponible, concevez des solutions juridiques appropriées, appuyez-vous sur les précédents juridiques et juridiques, mais ne faites pas de compromis avec lui et faites ne lui donnez pas ce qu’il veut, les nécessités, quelles qu’en soient les formes et les types, ne permettent pas les interdits, ne participez pas à détruire ce qui reste du prestige de la justice, et ne participez pas à ceux qui proposent des solutions arbitraires”, conclut le communiqué.

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