Après la Fransabank, la SGBL dans l’oeil du viseur de la juge Mariana Anani

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Après la Fransabank, c’est au tour de la SGBL d’être à son tour visée par deux décisions de la juge Mariana Anani, indiquent les 2 associations “les cris des déposants” et l’alliance unie des déposants. La juge en charge de l’exécution des décisions judiciaires le 14 avril dernier aurait ainsi accusé la banque libanaise de ne pas avoir respecté les droits des déposants.

Ainsi, la SGBL est accusée d’avoir procédé à la fermeture des comptes d’un client non identifié basé à l’étranger et proposé un chèque bancaire impossible à encaisser dans son pays de résidence.

Aussi, les 2 associations indiquent qu’il est également impossible pour ce plaignant d’encaisser ce chèque localement, en raison du refus des établissements locaux à permettre l’ouverture d’un nouveau compte. Par ailleurs, la valeur réelle du chèque ne correspond pas à sa valeur nominale sur le marché, en raison des différences induites par les taux de change ou encore il est impossible pour celui-ci de disposer de moyens de paiements effectifs.

“les cris des déposants” et l’alliance unie des déposants conclut en soulignant que le droit de propriété individuelle est l’un des droits protégés par la Constitution rappelant qu’il est impossible d’endosser le chèque bancaire qui reste au nom de son premier bénéficiaire et ne peut donc constituer un moyen de paiement.

Pour rappel, la juge Mariana Anani s’était dernièrement illustrée en prononçant la saisie de plusieurs agences de la Fransabank, dans le cadre d’une plainte déposée par un de ses clients après avoir similairement annoncé la fermeture de son compte et décidé de lui donner en contrepartie de ses fonds, un chèque bancaire refusé partout ailleurs. L’établissement avait alors répliqué en menaçant d’interrompre le versement des salaires des fonctionnaires, y compris des juges alors que l’Association des Banques du Liban avait annoncé une grève d’avertissement à l’encontre des décisions judiciaires qui visent ses membres et ses dirigeants.

Les banques craignent en effet une cascade de procès non seulement à l’étranger comme cela était le cas jusqu’à présent avec des décisions en France ou encore en Grande Bretagne ordonnant le versement d’importantes sommes gelées depuis l’imposition d’un contrôle informel des capitaux en novembre 2019, mais également désormais légalement, ce qui conduirait de facto à une panique bancaire et des faillites en cascade.  

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