Après l’arrestation hier de Raja Salamé, c’est au tour du gouverneur de la Banque du Liban d’être convoqué la semaine prochaine. La procureur du Mont Liban, la juge Ghada Aoun, a indiqué que celui-ci aurait utilisé comme intermédiaire son frère et des sociétés fictives créées par lui pour acheter des biens immobiliers en France pour une valeur de 12 millions de dollars.

Des preuves de son implication dans des opérations illégales d’enrichissement auraient également été transmises de la part des autorités françaises et suisses, indiquent plusieurs sources judiciaires qui notent que l’immunité de principe dont jouit Riad Salamé ne peut pas s’exercer face à ce type d’infraction.

Ils notent ainsi qu’il pourrait être déféré devant la justice même s’il n’est pas destitué. Cependant, l’ingérence de certains hommes politiques dont le premier ministre lui-même Najib Mikati qui est allé jusqu’à menacé de démissionner si cela se produisait ou de l’ancien premier ministre Saad Hariri ont retardé son arrestation dont le procureur de la république le juge Ghassan Oweidat ou le commandant des FSI, le général Imad Othman sont des proches comme Riad Salamé. Elle pourrait cependant avoir lieu après les élections législatives

Face à ces accusations et suite aux révélations des enquêtes menées à l’étranger dont dépend au final également les négociations avec le FMI – certaines sources proches de l’institution estimant difficiles de négocier avec une personne soupçonnée de détournement de fonds – ou le déblocage de l’aide internationale, le rôle de Riad Salamé sur le plan financier semble désormais être affaire conclue et pourrait voir être résolue après les élections législatives.

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