Arabie Saoudite/Liban: Arrêt des transferts financiers

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Selon le journal Al Joumhouria, l’Arabie Saoudite aurait décidé d’un nouveau train de mesures contre le Liban, avec l’arrêt des transferts financiers entre le Royaume et le Pays des Cèdres.

Cependant, le journal indique que ces transferts restent possibles en ce qui concerne les individus et les entreprises après que ces derniers aient fournis des documents démontrant l’approbation de “leurs parrains saoudiens”. Cependant, Al Joumhouria indique qu’en pratique, ces demandes se révèlent impossibles à mettre en oeuvre. Selon le quotidien arabophone, les banques libanaises auraient déjà informées leurs filiales de l’arrêt de ces transferts.

Cette mesure qui serait pour le moment officieuse fait suite aux différentes représailles de Riyad à l’encontre de Beyrouth, avec notamment l’annulation des 2 prêts pour un montant de 4 milliards de dollars d’aide à l’Armée Libanaise.

L’Arabie Saoudite et les Pays du Conseil du Golfe ont adopté une série de mesure contre le Liban, considérant que ce dernier est sous la tutelle du Hezbollah  suite au refus de Beyrouth de voter en faveur d’une motion de la Ligue Arabe considérant le mouvement chiite comme organisation terroriste.

En février, la banque Saoudienne NCB plus connue sous le nom de Banque Al Ahli avait déjà annoncé la fermeture de ses 2 agences au Liban.

Bien qu’aucune banque libanaise ne soit présente en Arabie Saoudite, nombreuses sont celles qui possèdent des banques correspondantes locales. Ces mesures, si elles sont toutefois confirmées, pourraient moins impactées le Liban que ce que disent les informations qui circulent, puisque selon un rapport publié par la Banque Mondiale en 2015, seuls 14,7% des rentrées financières du Pays des Cèdres proviendraient de la Péninsule Arabique (contre 64,5% selon certaines sources locales). Cet écart serait expliqué par des raisons politiques et non économiques.

Cependant, un impact plus important aurait lieu sur le marché de l’immobilier ou en 2011, jusqu’à 56% des biens vendus l’auraient été à des ressortissants saoudiens (avec 30% pour eux seuls) ou des Pays du Golfe.

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