Cet article a précédemment introduit le sujet de la détérioration de la santé mentale et du bien-être de la masse salariale, ayant souffert de conditions de vie et de travaux déplorables. Sachant que ce sont ces conditions précaires qui ont abouti à la « Thawra », et pas l’inverse, et que le peuple souffre à cause de la classe politique (composée d’oligarques mafieux vivant dans le déni total). Le confinement imposé par le coronavirus et l’explosion du port ainsi que les dommages collatéraux ont poussé le peuple à bout. Sa confiance vis à vis du gouvernement et de tout le système se traduit par « La Theka ».

Dans le précédent article pendant la collection des données de la recherche sur « les relations entre la crise financière du Liban et la détérioration de la santé mentale de la masse salariale », un point essentiel a été évoqué mais n’a pas été élaboré en détails. L’objectif de cet article est de sonder de manière préliminaire la masse salariale au Liban du secteur des travailleurs de première ligne.

L’article ayant discuté de la santé mentale, dans un aperçu de la recherche en cours comprend un point qui sera élaboré dans la recherche présente (même si ce sont toutes les parties composant la même étude globalement). Dans la partie actuelle de la recherche nous allons élaborer la relation entre la crise financière, que traverse le pays depuis plusieurs mois, et les problèmes de dépression et d’anxiété, augmentant le risque de burnout professionnel de la masse salariale dans le secteur des travailleurs de première ligne.

Une étude en cours (faisant partie du cadre de recherche des pratiques GRH actuellement effectives dans les entreprises libanaises, ou multinationales sondées dans le cadre de la recherche actuelle, revue dans l’article précédent du même sujet) reprend l’état des choses de la réaction de la masse salariale du secteur des travailleurs de première ligne face à la COVID 19, et du degré des burnouts subits s’ils ne peuvent plus gérer leur stress professionnel au quotidien.

La question précédente du lien entre la santé mentale et le bien-être des employés (en général) à travers une étude approfondie, où les données (qui ont été publiées ici) devraient corroborer avec les résultats actuels. Étant une question très importante, et ayant décidé de représenter sous un autre angle les précédents résultats incarnant la base de recherches qualitatives, nous avons décidé de la réexaminer dans un autre contexte. Les deux approches ont été faites pendant la période du confinement imposé par la pandémie du Covid 19, mais nous ajoutons l’explosion du port de Beyrouth du 4 Août 2020, à 18h00, heure locale, où la capitale de notre beau pays a été éventrée, devrait décrire la situation que la masse salariale du secteur des salariés.

Ceci, par la réaction de nombreuses entreprises, employés ou tout autre salarié, qui ont traité cela de manières très différentes. Cette question a d’ailleurs éveillé le besoin de lancer un sondage sur le sujet.

Donc, une étude statistique a été réalisée par des chercheurs stipulant que la plupart des Libanais qui sont conscients du problème, n’ont trouvé aucune institution de soutien existante qui serait prête à répondre à leurs besoins, ou un centre (en admettant qu’il existerait et serait opérationnel) qu’ils pourraient référer à leurs amis, leur famille, ou leur entourage. Voyez plutôt les statistiques ci-dessous.

Rappelez-vous qu’à la question « si un site web (ou un portail) traitant sur la santé mentale serait mis en ligne, proposant des sessions d’entrainement et/ou d’encadrement sur la question, seriez-vous intéressés de rejoindre leur communauté ou de vous inscrire comme membre », 96% des personnes ont répondu présent (relire l’article ici). Ceci devrait encourager un bon nombre de chefs d’entreprises et/ou de directeurs de gestion des ressources humaines (GRH) à se pencher sur la question, surtout dans le corps médical et dans les entreprises en charge de collection des ordures (RAMCO au Liban depuis 2015, et précédemment SUKLEEN de 1997 à 2015). Veuillez revoir les résultats de la Figure 1 ci-dessous.

Figure 1 : Les statistiques de la précédente recherche (accessible ici). Nous représentons les mêmes données dans le cadre actuel des employés du secteur des travailleurs de première ligne, en formulant une hypothèse.

Admettons que parmi les 96% des participants au sondage ci- dessus seraient des employés du secteur des travailleurs de première ligne., cela démontre une grande nécessité (voir : Figure 1). Bref, les employés du secteur qui auraient répondu favorables à « si un site web (ou un portail) traitant sur la santé mentale serait mis en ligne, proposant des sessions d’entrainement et/ou d’encadrement sur la question, seriez-vous intéressés de rejoindre leur communauté ou de vous inscrire comme membre », composeraient la majorité des intervenants du sondage précédent, d’où l’importance de sonder la masse salariale de ce secteur, et de tester l’hypothèse ultérieurement dans le cadre d’une recherche future quantitative, ou expérimentale.

A la question « Seriez-vous potentiellement intéressé de rejoindre leur communauté via leurs réseaux sociaux, si leur portail mettrait cette option à votre disposition ? Cela afin, de rencontrer nos entraineurs, nos mentors, nos bénévoles, conseillers ou assistants? », également 96% des intervenants ont répondu présents. Même constat, qu’avec la précédente question. Or, à la question « Si le service en ligne d’assistance à la santé mentale répondrait à vos besoins seriez-vous prêts à partager votre expérience avec vos amis? », 95% de nos intervenants nous ont dit qu’ils seraient disposés à le faire. Dans les eux cas, cette hypothèse devrait être testée.

Ceci prouve le réel besoin de trouver des solutions immédiates aux problèmes liés directement à la détérioration de la santé mentale de la masse salariale, au Liban (comme le sondage ci-dessous indique, et a été déjà présenté ici). Ceci indiquerait la nette augmentation de cas potentiels d’anxiété et de dépression lié à la fois à la crise financière que traverse le pays depuis Juillet 2019 et à la pandémie du coronavirus. Quand les conditions sont devenues invivables le peuple s’est soulevé contre le régime politique corrompu en Octobre 2019, mais a été interrompu depuis par la crise du COVID-19.

Figure 2 : Représentations des données (voir cet article). L’interprétation est propre au sujet actuel, avec l’émission des hypothèses.

Selon cette statistique présentée dans le cadre d’une recherche scientifique décrivant les diverses causes d’anxiété et de dépression, il y’aurait un lien entre la crise financière et la détérioration de la santé mentale de la force ouvrière subissant la crise de plein fouet (idem pour les employés du secteur des travailleurs de première ligne).

C’était prouvé qu’en résultat aux conditions de vie déplorables causées par la corruption et la mauvaise gestion de l’état (avec l’absence de réformes, de politiques budgétaires et monétaires) les cas de dépression et d’anxiété avaient augmenté

Cela étant lié au Liban, entres autres à la chute de la livre libanaise par rapport au dollar, et au taux de chômage, qui empirent à chaque fois, car la ration de la dette publique (voir : le rapport McKinsey de 2018) estimée à 152% culmine actuellement à 300% et selon les experts triplera de la valeur initiale et passera à 44% fin 2020 ! Voilà de quoi inquiéter la population d’avantage, donc une nouvelle fois une sonnette d’alarme sera tirée pour que la BDL et l’état agissent s’ils ne veulent pas que le pays arrive en enfer pour de vrai. Nous ne voulons pas que 99% d’entre nous soient pauvres et chômeurs, n’est ce pas ?

Cette crise sanitaire (et économique) frappant le monde entier, retrouve les mêmes craintes de défauts économiques importants et met en danger la santé mentale des masses ouvrières globalement, avec des taux de chômage atteignant des records absolus, car les experts auraient déclaré que la Grande Dépression des USA et la récession mondiale de 2008-2010 seraient des parties de plaisir face à la crise actuelle.

En conséquence, les statistiques sont sans appel. Étant donné que 54.54% des intervenants de l’étude scientifique article disent ne pas être d’accord avec la clause que « Au cas où la situation économique actuelle aurait provoqué de l’anxiété et la dépression chez les employés de votre entreprise, ses RH et le ministère auraient-ils pris des mesures concrètes pour les aider à mieux faire face à cela ? ». Vu que 27.27 % des intervenants ne se prononcent pas, et que seules 18.18% des réponses collectées sont d’accord, nous pensons qu’un schéma identique se présentera avec la masse salariale du secteur des travailleurs de première ligne. La Figure 2 émet des hypothèses sur les résultats des sondages, et la tester devrait faire l’objet d’une étude explicative, ou confirmative, pour valider ces hypothèses scientifiquement.

Il est clair qu’il y’a un état d’urgence. Surtout que selon les statistiques officielles les taux de suicide auraient augmenté entre le 17 Octobre 2019 (date du début de la révolte populaire contre notre régime corrompu) et aujourd’hui.Suivant les données collectées, Il s’avère nécessaire d’avoir, et de toute urgence, une structure de soutien pour la santé mentale et le bien-être. Car les burnouts professionnels augmenteront à coup sûr !

Georges Bellos
Georges Bellos est un auteur libano-grec et hollandais. Né à Beyrouth, il a poursuivi la majorité de sa scolarité au Liban, sauf les années collège entre la France et les USA. Géologue de formation, [option sédimentologie et diagénèse] et titulaire d’un master de géologie [juin 2008], et une license d’archéologie [février 2012], et d'un master d’archéologie [thème: période phénicienne, août 2019], il s’oriente vers la gestion et le management [diplôme de master 2e cycle en Management septembre 2019], puis s'affirme dans les sciences de l’éducation [diplôme d'enseignant, juin 2020, et diplôme de master 2e cycle en éducation et management, Juin 2020]. Il est actuellement investi dans plusieurs projets de recherche. voir ses recherches sur ResearchGate, sa page officielle sur Academia.edu et sa page secondaire à Academia.edu

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