Le siège de l'Electricité du Liban (EDL).Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com. Tous droits réservés
Le siège de l'Electricité du Liban (EDL).Crédit Photo: François el Bacha pour Libnanews.com. Tous droits réservés

Le propriétaires des générateurs de quartier menacent de couper le courant, le 5 août prochain. Ils souhaitent ainsi protester contre l’augmentation du prix du fioul au marché noir.

L’annonce de cette grève a été effectuée par l’association des propriétaires de générateurs privés ce lundi lors d’un rassemblement de ces derniers devant le Ministère de l’Energie et des Ressources Hydrauliques. Ils indiquent souhaiter de pouvoir acheter du fioul au prix officiel.

L’association demande ainsi la mise en place d’un mécanisme leurs permettant d’accéder à un dollar au prix officiel au lieu de celui du marché noir, faute de quoi, ils menacent de la mise en place d’un système de rationnement dès à présent.

Ils accordent cependant aux autorités publiques un délai jusqu’au 5 août pour répondre à leurs demandes.

Pour rappel, des pénuries d’électricité touchent quotidiennement les libanais. En cause, l’incapacité pour l’Electricité du Liban de répondre à une demande de 3000 mégawatts en raison d’une production maximale de 1900 mégawatts.

Ces pénuries d’électricité se sont aggravées ces dernières semaines en raison, officiellement, de retards pris par le fournisseur algérien Sonatrach de la livraison de fioul aux centrales électriques libanaises. Ce dernier est accusé par les autorités libanaises d’avoir envoyé, durant des années, des produits pétroliers ne répondant pas au cahier des charges. De hauts responsables locaux, ainsi que des représentants d’entreprises impliquées dans ces marchés sont actuellement inculpés au Liban.

Par ailleurs, certaines sources font état de la demande des sociétés importatrices d’hydrocarbures à être payés en dollars par les stations essence et les autres opérateurs du secteur. Ils indiquent que le mécanisme mis en place par la Banque du Liban, qui normalement devrait fournir les dollars nécessaires pour financer ces achats via des lignes de crédits accordées par les banques privées, serait défaillant. Ainsi, ces établissements bancaires refuseraient actuellement d’accorder ces lignes de crédit pourtant nécessaires à ces achats.