Le journal Al Akhbar indique que, sur base d’informations fournies par des services de renseignement français, l’organisation terroriste Daesh aurait tenté d’assassiner le président de la république Française, Emmanuel Macron, lors de son passage au Liban septembre 2020 à l’occasion du centenaire de la proclamation de l’Etat du Grand Liban.

Egalement sur la liste des cibles des terroristes, figurent d’autres personnalités libanaises, dont le Premier ministre Saad Hariri et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le député du Courant patriotique libre Gebran Bassil, précise le quotidien.

Cette opération, si elle avait eu lieu, aurait été menée par la cellule de Kaftoun, cellule démantelée suite à un incident dans la ville du même nom en août 2020.

7 personnes sur 18 membres appartenant à cette cellule ont été depuis condamnés à mort. Ils feraient partis “d’une cellule plus grande et plus dangereuse composée de 40 Libanais, dont la plupart se sont rencontrés lors de leur détention à la prison de Roumieh”, note le quotidien arabophone.

Depuis, l’enquête judiciaire a été réouverte suite à “l’émergence de soupçons sur la dissimulation ou à la disparition de certaines données sensibles dans les brouillons des enquêtes préliminaires”.

“Il s’agit de données relatives aux enquêtes proprement dites qui ont précédé et suivi l’assassinat des membres d’une importante cellule de terroristes lors d’une opération de sécurité conjointe entre l’armée et les forces de sécurité intérieure, notamment en termes de données disponibles suite à l’examen de ce qui a été laissé par ce groupe”, précise Al Akhbar.

Pour rappel, dans la nuit du 21 août 2020, deux ressortissants syriens, Muhammad Al-Hajjar et Youssef Khalaf, et les deux Libanais, Omar Bris et Ahmed Al-Shami ont abattu trois policiers dont le fils du maire de la commune de Kaftoun située dans la région du Koura au Nord du Liban.

Cet incident se serait déroulé, appartenant au district de Koura, alors que la municipalité avait mis en place un barrage pour contrôler les personnes contaminées par le coronavirus COVID-19. Une voiture a alors tenté de forcer ce point de contrôle. Les assaillants auraient alors tiré à la mitraillette.

En septembre 2020, l’Armée Libanaise annonce avoir démantelé une cellule terroriste liée à cet incident. Des explosifs ont ainsi été saisis dans la région de Wadi Khaled au Nord du Liban dont des mines terrestres, des matériaux utilisés dans la fabrication d’explosifs et un mortier de 60 mm avec des obus. Une base logistique a également été retrouvée dans le Akkar, l’opération militaire en vue de les appréhendée s’étant soldée par une fusillade et le décès des 9 terroristes, le 26 septembre 2020.

Une première décision de justice rendue par la juge Samaranda Nassar, le 11 mars 2021, sans que soit mentionnées ces tentatives d’assassinat. Selon le verdict de la juge, l’objectif était de mettre en place un émirat islamique au Nord du Liban.

Le côté sensible de l’affaire a également été remise au Tribunal Militaire, le 2 septembre 2021. Sur base des renseignements receuillis par la branche d’information des forces de sécurité intérieure et la direction du renseignement de l’armée, l’identité du propriétaire du véhicule utilisé aurait été déterminée. Il s’agirait d’Ahmed al-Shami, membre de ce commandot. Les enquêteurs ont pu alors remonter jusqu’à des serments d’allégeance à l’émir de l’Etat islamique, Abu Ibrahim al-Hashemi al-Qurashi, depuis tué par les forces américaines en Syrie.

Deux cellules en lien ont été ensuite identifiées, l’une menée par un ressortissant syrien Muhammad Al-Hajjar, comprenant 13 personnes et l’autre menée par Khaled al-Talawi et comprenant 14 personnes.

Enfin un troisième groupe a été identifié. Celui-ci inclut Ahmed al-Shami et comprend 3 personnes.

Ce cloisonnement était rendu nécessaire pour protéger chaque cellulee, seuls les chef des 3 groupes étant en communication.

L’objectif réel de la cellule de Kaftoun: l’assassinat d’Emmanuel Macron dans un quartier chrétien de Beyrouth

Cependant, le journal Al Akhbar indique que, sur base des renseignements qu’il aurait obtenu, l’objectif réel de cette cellule terroriste était de mener une opération suicice pour assassinat le président français Emmanuel Macron lors de sa deuxième visite au Liban le 1er septembre 2020. Ce plan aurait été retrouvé dans l’ordinateur de “l’émir syrien” Muhammad Al-Hajjar, sous la forme d’un message crypté en forme de “proposition de cible”.

Cet acte, mené avec des gilets explosifs aurait été mené dans un quartier chrétien de la capitale, notamment à Gemmayzeh. Cependant, ce retour sur les lieux comme en août 2020 aurait été annulé sans donner aucune raison alors.

Egalement, l’ancien premier ministre Saad Hariri, “éventuellement présent” aux côté d’Emmanuel Macron aurait été visé.

Le quotidien note qu’une position de l’Armée Libanaise a justement été attaquée le 27 septembre 2020 par Omar Bris qui s’est fait explosé avec un gilet explosif et que d’autres membres de ce groupe se seraient faits sauter lors de tentatives d’arrestation.

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