Le vice-président du Parlement Elie Ferzli s’est prononcé en faveur de la formation d’un nouveau gouvernement à l’issue d’une rencontre avec l’ancien premier ministre Saad Hariri.

Elie Ferzli, par ailleurs membre du bloc parlementaire du Liban Fort principalement composé par le Courant Patriotique Libre du Président de la République, le Général Michel Aoun, a souligné le manque de nouvelles rassurantes concernant le Liban, pays confronté à une importante crise économique d’une ampleur inconnue jusqu’à présent.

Le principal objectif en contactant des dirigeants politiques qui représentent les composants de la société libanaise – nous sommes tous d’accord que l’ancien Premier Ministre Saad Hariri est la principale composante – est de créer l’unité libanaise.
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Personnellement et tout en respectant le dirigeant et les membres du cabinet actuelle, la réévaluation de la structure du gouvernemefernt devient une nécessité.
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J’appelle même le Premier Ministre Diab à exercer les efforts nécessaires et à faciliter la formation d’un gouvernement alternatif qui trouvera des solutions pour la société libanaise.

Entre le parlement et le gouvernement, des tensions de plus en plus apparentes

Cette information intervient alors que les relations entre parlement et gouvernement achoppent sur l’évaluation des pertes du secteur financier. L’Association des Banques du Liban avait indiqué, le mois dernier, vouloir activer ses relais au sein du parlement pour minimiser les pertes financières.

L’un des négociateurs libanais qui discutait avec le FMI et désormais démissionnaire, Henri Chaoul, avait accusé certains députés de conflits d’intérêt puisqu’ils souhaiteraient éviter le wipe-out des actionnaires des institutions bancaires privées existantes comme prévu dans le plan de restructuration du gouvernement Hassan Diab.

Ainsi, la commission parlementaire des finances et du budget estime les pertes du secteur bancaire à 81 000 milliards de livres libanaises sur la base du taux de change de 1500 LL/USD alors que le plan du gouvernement prévoit une perte de 241 000 milliards de livres libanaises sur la base d’un taux de change de 3 600 LL/USD, et alors que la valeur de la livre libanaise continue à se dégrader au marché noir, dépassant désormais le seuil des 9000 LL/USD.