En image: le départ du Président Aoun de Baabda et un pays qui s’achemine vers le chaos

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Le Président de la République, le Général Aoun a quitté ce dimanche 30 octobre, un jour avant la fin de son mandat au 31 octobre 2022, le palais présidentiel de Baabda à l’occasion d’une fête organisée par le courant patriotique libre.

Si les sympathisants du CPL comme ses adversaires se réjouissent pour diverses raison du départ du Général Aoun, le Liban s’enfonce un peu plus dans le chaos, chose dont on ne peut guère se réjouir alors que le Pays des cèdres traverse une crise économique ayant mené à une chute de son PIB de 55 milliards de dollars à près de 20 milliards de dollars seulement.

Le président de la république s’est d’ailleurs interrogé sur les raisons de la paralysie du système judiciaire. Outre le gouverneur de la Banque du Liban qui fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires, l’enquête concernant l’explosion du Port de Beyrouth est également bloquée suite aux recours présentés par d’anciens ministres proches du président de la chambre Nabih Berri.

De nombreux autres dossiers comme la question des négociations en vue de débloquer l’aide internationale au Liban via le FMI restent en suspens tout comme ceux liés aux réformes à mettre en place.

Cependant, le Liban pourrait désormais être considéré sans chef de l’état à partir d’aujourd’hui 30 octobre, alors que le chef de l’état a signé, peu avant son départ, un décret acceptant la démission du gouvernement Mikati III. Il a aussi envoyé une lettre au Parlement, accusant le premier ministre désigné, également Najib Mikati, d’avoir sabordé sa mission de constituer un nouveau gouvernement.

Par conséquent, si le Liban est un état économiquement en faillite, il est aussi un état en faillite de gérance avec un système politique incapable de désigner, dans les délais constitutionnels un président de la république mais aussi incapable d’avoir un exécutif fonctionnel en dépit des défis et des urgences auxquels il fait actuellement face.

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