Après un regain d’optimisme la semaine dernière, la composition d’un gouvernement par le premier ministre désigné Najib Mikati fait face à certaines difficultés quant à l’attribution des portefeuilles des ministères régaliens entre confessions religieuses alors que l’Union Européenne pourrait mettre en place un nouveau train de sanctions visant certaines personnalités libanaises, le 4 août prochain, date anniversaire de l’explosion du port de Beyrouth.

Ce lundi, est prévue une réunion entre lui et le Président de la République, le Général Michel Aoun, pour tenter de finaliser l’attribution de ces derniers alors que le chef de l’état a proposé une alternance au niveau des portefeuilles dits de souveraineté dont le ministère des finances revendiqué par le mouvement Amal alors que la tension entre le Palais de Baabda et le Palais d’Ein Tineh se fait de plus en plus importante.

Par ailleurs, les anciens premiers ministre Tamam Salam, Saad Hariri et Fouad Saniora auraient refusé tout compromis au sujet du ministère de l’intérieur, revendiqué par eux au nom de la communauté sunnite

Certaines sources proches de la présidence estiment ainsi que le chef de l’état tente de faire pression sur Nabih Berri concernant le ministère des finances en vue que ce dernier puisse obliger Najib Mikati à finalement accorder le ministère de l’intérieur à la communauté chrétienne.

La présidence revendiquerait en effet de pouvoir nommer les ministres de l’intérieur et de la justice, postes clés dans les prochains mois, notamment en raison des affaires judiciaires visant certaines hautes personnalités proches du président de la Chambre Nabih Berri, de l’ancien premier ministre Saad Hariri et même de Najib Mikati lui-même.

Face à cette ènième crise, la France aurait proposé, indiquent des sources médiatiques, de nommer un ancien ministre de l’intérieur à ce poste, peut-être Ziad Baroud. Paris, pour sa part, réfute toute ingérence à ce sujet, notent des sources diplomatiques.

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